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<p>Nos confrères Issaka Lingani, Ladji Bama, des militants d&rsquo;organisations de la société civile comme Moussa Diallo du CISC, Zinaba Rasmané et Bassirou Badjo du Balai Citoyen, Gabin Korbéogo de l&rsquo;ODJ, etc., ont été réquisitionnés par le gouvernement pour aller front à partir de mardi prochain.<br />
Une qui apparait aux yeux de certains comme un abus de pouvoir et un détournement de a loi sur la mobilisation générale et la mise en garde. A l&rsquo;image du Mouvement burkinabè des droits de l&rsquo;homme et des peuples (MBDHP) pour qui, « il apparaît de plus en plus clairement que le Décret portant mobilisation générale et mise en garde a été spécialement conçu et adopté non pas pour contribuer à la lutte contre le terrorisme dans notre pays mais pour réprimer toute personne émettant un avis sur la gestion actuelle de notre pays, qui ne rencontrerait pas l&rsquo;assentiment des puissants du moment »</p>
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<p>C&rsquo;est avec indignation que le MBDHP apprend que, pour la énième fois, le MPSR 2 procède en ce moment même à une réquisition massive et ciblée de citoyens, en application du Décret portant mobilisation générale et mise en garde. <br />
Cette fois-ci, les réquisitions opérées par le MPSR 2 concernent, pour l&rsquo;essentiel, des membres du collectif d&rsquo;organisations syndicales et de la société civile ayant annoncé la tenue d&rsquo;un meeting le 31 octobre dernier à la bourse du travail de Ouagadougou, ainsi que des journalistes, leaders d&rsquo;opinion et hommes politiques, critiques sur la gestion actuelle des affaires de notre pays. <br />
Ces réquisitions, de par leur nombre et de par l&rsquo;identité des personnes concernées, finissent d&rsquo;achever de convaincre les plus sceptiques sur les motivations réelles de leurs initiateurs. <br />
Ainsi, il apparaît de plus en plus clairement que le Décret portant mobilisation générale et mise en garde a été spécialement conçu et adopté non pas pour contribuer à la lutte contre le terrorisme dans notre pays mais pour réprimer toute personne émettant un avis sur la gestion actuelle de notre pays, qui ne rencontrerait pas l&rsquo;assentiment des puissants du moment.<br />
Cette situation n&rsquo;est pas acceptable. Elle traduit clairement la volonté manifeste des autorités actuelles de museler toutes les voix discordantes et constitue un pas en avant dans la fascisation du pouvoir.<br />
Le MBDHP informe les dirigeants actuels de notre pays que ses militants, ensemble avec d&rsquo;autres composantes du peuple burkinabè, ont payé de leur sueur et de leur sang, pour la conquête d&rsquo;espaces de libertés dans notre pays. <br />
A ces espaces-là, nous tenons et tiendrons toujours quoi qu&rsquo;il advienne. <br />
Pour le MBDHP, les réquisitions émises jusqu&rsquo;ici constituent clairement des abus de pouvoir qui engagent la responsabilité individuelle de leurs auteurs. Tôt ou tard, ces derniers répondront de leurs actes.<br />
Pour l&rsquo;heure, le MBDHP appelle l&rsquo;ensemble des démocrates de notre pays, épris de justice et de paix, à se mobiliser contre l&rsquo;arbitraire et contre toutes formes de manifestation d&rsquo;injustices.<br />
Ouagadougou, le 05 novembre 2023</p>
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<p>Le Comité exécutif national<br />
Kaceto.net</p>
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