Burkina Faso : Les syndicats de l’éducation exigent la réouverture de toutes les écoles fermées
A l’occasion de la journée mondiale de l’enseignant célébrée le 5 octobre de chaque année, la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a organisé une marche silencieuse ce mardi 5 octobre 2021 en raison du drame de Yirgou. Une déclaration a été remise aux autorités en charge de l’éducation.
Chaque 5 octobre et depuis 1994, le monde entier célèbre la journée de l’enseignant. Cette année, la marche meeting initialement prévue par les syndicats de l’éducation au Burkina Faso a été remplacée par une marche silencieuse en raison de l’attaque terroriste ayant coûté la vie à 14 soldats burkinabè à Yirgou au petit matin du lundi 4 octobre 2021. « Les enseignants (es) au cœur de la relance de l’éducation » est le thème retenu pour la célébration de l’édition 2021 de la journée mondiale de l’enseignant.
La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a remis une déclaration au ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Alkassoum Maïga, représentant le ministre de l’éducation nationale Stanislas Ouaro absent. Des marches ont été également organisées dans les villes de Bobo Dioulasso, Koudougou et des assemblées générales ont été organisées dans les provinces selon les premiers responsables de la CNSE.
La remise de la déclaration au ministre Alkassoum Maïga @InfoH24
Dans son message, la CNSE demande l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Il s’agit principalement de garantir la sécurité des enseignants dans un contexte marqué par la double crise sécuritaire et sanitaire, soutenir la recherche et l’innovation. Siaka Traoré, secrétaire général de la CNSE appelle à un dialogue franc entre le gouvernement et les organisations syndicales afin de trouver des solutions idoines et communes aux problèmes que rencontre le système éducatif burkinabè.
Vue d’ensemble des marcheurs @InfoH24
La CNSE a égrené les problèmes que rencontre le secteur de l’éducation à savoir, l’insécurité, le manque de manuels, l’insuffisance des infrastructures, la mauvaise qualité des infrastructures existantes, le non-respect des protocoles d’accord, la fermeture de certains établissement, etc.
Siaka Traoré, secrétaire général de la CNSE @InfoH24
De façon synthétique, Siaka Traoré et ses camarades invite donc le gouvernement à respecter les engagements pris lors des protocoles signés avec les organisations syndicales, à abandonner la voie de la répression pour un dialogue franc, la réouverture de l’ensemble des établissements fermés, assurer la sécurité dans l’ensemble des localités du pays afin de permettre le fonctionnement de toutes les écoles.
Alkassoum Maïga, ministre de l’enseignement supérieur @InfoH24
Le ministre Alkassoum Maïga a d’abord a au nom du gouvernement salué l’initiative de la marche silencieuse en raison de l’attaque terroriste. Pour lui, le sens de la responsabilité a prévalu en ces périodes difficiles. Il rassure que le message sera remis à qui de droit et que des dispositions seront prises de façon concertée afin de trouver des solutions aux problèmes de l’éducation au Burkina Faso.
Les marcheurs ont arpentés les rues de Ouagadougou de la bourse du travail au ministère de l’éducation nationale @InfoH24
En rappel, la CNSE regroupe des structures syndicales signataires telles que la F-SYNTER, FESEB, SATEB, SNEA-B, SYNAPAGER, SNESS, SNEP, SPESS, SYNATEB, SYNTAS, SYNAVS, SYNATRAS, SYNAPEP, STAGE, SYNATRENF.
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