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Burkina: des acteurs de la médecine traditionnelle prônent une souveraineté sanitaire pour l’Afrique 

Burkina: des acteurs de la médecine traditionnelle prônent une souveraineté sanitaire pour l’Afrique 

 

Ouagadougou, 22 déc. 2023 (AIB) – Les associations des naturoterapeutes de la région du Centre et l’association Bolo-Yan ont invité vendredi, les acteurs de la médecine traditionnelle à s’unir pour une souveraineté sanitaire en Afrique, a constaté l’AIB.

« Les peuples d’Afrique doivent pouvoir se soigner localement et efficacement à des coûts raisonnables », a déclaré le responsable de l’organisation sénégalaise YDNA VITA, Ibrahim Diagne, lors d’une conférence internationale le vendredi 22 décembre 2023 à Ouagadougou.

Cette conférence, placée sous le thème « Santé et Souveraineté », a pour objectif général de créer un environnement compétitif sur le marché pharmaceutique et de développer des compétences scientifiques et industrielles propres à l’Afrique dans le domaine de la santé.

Pour le fondateur de l’association Bolo-Yan, Ali Barry, les acteurs ont décidé de réfléchir à la manière d’utiliser les plantes de l’Afrique pour avoir la mainmise sur leur système de santé.

Pour atteindre cet objectif général, des objectifs spécifiques ont été déclinés, à savoir attirer l’attention des acteurs de la santé sur le problème de la situation épidémiologique dans la région et sur le danger des nouvelles infections.

Considérer l’expérience des pays africains et étrangers les plus performants dans le domaine de la santé et de la pharmacologie, élaborer et proposer des mesures générales de protection biologique pour les pays de la région, et la mise en place d’une stratégie de contrôle particulier sur la mise en œuvre de projets et de recherches biologiques en Afrique de l’Ouest par les sociétés pharmaceutiques occidentales font également partie des objectifs spécifiques.

« Nous avons les connaissances. Tout ce que nous voulons, ce sont simplement des laboratoires pour détecter les maladies et transformer nos plantes en gélules et comprimés pour se soigner », a affirmé le fondateur de Lafi Soré Hafige Bandé.

Il a également invité les acteurs de la médecine traditionnelle à s’unir et à s’organiser afin d’avoir plus de place en Afrique.

Le conseiller du ministre de la Santé en matière de médecine traditionnelle, Mahamadi Konfé, a profité de l’occasion pour assurer que la médecine traditionnelle et alternative est réglementée et prise en compte au Burkina Faso.

« L’une des politiques est d’amener les acteurs de la médecine traditionnelle à évoluer en petites et moyennes entreprises », a-t-il ajouté.

« Une autre politique est que l’on tend vers l’introduction de l’enseignement de la médecine traditionnelle dans les écoles de formation de santé et dans les universités », a fait savoir M. Konfé.

Agence d’information du Burkina

AZ-WJ/ata

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