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Centre-nord : La vie renait dans un village de 6 000 âmes
Ouagadougou, 24 Janv. 2024 (AIB) – Mécanicien engagé, boucher actif, dolotière accueillante; les habitants de ce gros village du Centre-nord, à trente kilomètres de Kaya, ont retrouvé leurs activités et leur envie de se battre, après avoir été dispersés du fait des attaques terroristes.
Ils collaborent avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) et avec les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ils ne sont plus prêts à abandonner leur zone comme de par le passé. Eux, se sont les habitants dun village situé à une trentaine de kilomètre de Kaya, le chef-lieu de la région.
Lun deux est mécanicien, Ali de son nom demprunt. Il a dû fuir pour échapper aux exactions des terroristes. «Nous lavons fait à un moment donné parce que nous navions pas les moyens de nous défendre», explique Ali.
En effet, il y a un an de cela, sa commune a subi une attaque denvergure, au cours de laquelle des FDS avaient péri, poussant les habitants à se réfugier à Kaya.
Depuis, le mécanicien sest engagé comme Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) dans le Centre-Nord, aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS).
Sa volonté : Défendre son village et les siens avec détermination et sacrifice.
«Je suis mécanicien. Mais jai été contraint à un moment donné de fuir mon village à cause des actions des terroristes. Avec les nouvelles autorités, nous avons eu loccasion dapprendre à nous défendre», explique Ali le mécano.
Aujourdhui, le village a retrouvé de la sérénité, grâces aux opérations de sécurisation menées par les FDS et les VDP. Lespoir renait dans ce village de 6000 habitants.
«Nous sommes maintenant prêts pour faire face à toute éventualité», a fait savoir Ali qui travaille dans son atelier tout en restant prêt à répondre à tout mot dordre de sa hiérarchie.
«Larme ne mempêche pas de réparer les motos. Au contraire, ça me permet de me défendre et de protéger mon activité. Je ne suis plus prêt à fuir mon village et mes activités. Nous lavons fait à un moment donné parce que nous navions pas les moyens de nous défendre », indique Ali.
Cette scène nest pas isolée dans ce village autrefois passé dans le bastion des terroristes durant une année et actuellement en passe de devenir «une citadelle imprenable» grâce à laction des FDS et VDP.
Non loin de latelier de Ali le mécano, dautres VDP veillent sur des maraichers dans leurs propres champs. Dans les champs, les agriculteurs produisent plusieurs spéculations pour alimenter leur ration quotidienne mais également pour vendre le surplus.
Le boucher du village, lui nest pas VDP mais il est animé de la même détermination à défendre ses terres et à collaborer avec les FD forces de défense et de sécurité.
Car, dit-il, «je ne suis plus prêt à revivre le traumatisme des camps de PDI. Jévite même dy penser».
La dolotière du village a repris ses activités. Assis sur deux bancs, les tout premiers clients « siropent » la boisson locale. Les commentaires vont bon train. «Nous sommes là depuis quelques mois et tout se passe bien. Je nai plus plus assez de clients comme avant dit-elle en présence de quelques clients. «Les gens nont plus dargent. Les denrées alimentaires sont devenues chères parce quils nont pas pu cultiver pendant la saison des pluies», fait-elle savoir.
Un de ses clients nous explique quil est passé prendre une gorgée avant de rejoindre son champ de maraichage. « Si nous sommes au cabaret cela signifie quil y a de la sécurité. Il y a de cela quelques mois, cétait impossible à cause de linsécurité », ajoute-t-il.
Au niveau de ladministration, le Centre de santé et de promotion social (CSPS) porte encore les stigmates dune attaque terroriste. Limpact des balles reste visible sur la porte dentrée.
Mais le centre a repris ses activités malgré quelques difficultés, au grand bonheur des habitants.
«Ils ont emporté le réfrigérateur du CSPS et mon véhicule personnel au motif que cest un véhicule de lEtat», raconte le chef de service du CSPS.
«Comme nous navons plus de moyen de conservation, il y a un certain nombre de produits que nous ne commandons plus. Egalement, nous avons choisi un seul jour de la semaine pour les vaccinations, car les produits demandent à être conservés», précise linfirmier chef de poste.
La parade trouvée, les produits directement administrés à la population dès quils arrivent de Kaya.
Dans lensemble, la vie a repris dans ce village denviron 6 000 âmes situé à une trentaine de kilomètre de Kaya. Les populations ont été réinstallées par les FDS et VDP et tentent de se reconstruire.
Agence dinformation du Burkina
DNK/no/ck
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