Burkina-Coopération-Brettons Woods-PAS-Réparation
Burkina: Le gouvernement de Transition tente de réparer les dégâts des réformes libérales du FMI et de la Banque mondiale des années 90
Ouagadougou, 27 janv. 2024 (AIB) – Le Burkina Faso tente actuellement de réparer les conséquences désastreuses des programmes d’ajustement structurels (PAS) issus des reformes libérales du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale auxquelles plusieurs pays africains dont le Burkina ont souscrit, dans les années 1990.
Le gouvernement de Transition au Burkina Faso travaille à corriger les injustices subies par les travailleurs déflatés du fait des Programmes d’ajustement structurel (PAS) proposés par les institutions de Brettons Woods et auxquels le Burkina Faso a souscrit. Il exhorte les victimes à la patience.
Interpellée par les représentants du peuple, la ministre en charge de la réconciliation nationale, Nandy Somé, s’est expliquée ce 26 janvier devant les députés de l’Assemblée, sur le sort des 7245 employés licenciés dans le cadre des PAS et plus de 30 mille dossiers de demande d’indemnisation soumis au gouvernement.
Selon la ministre Somé, certains déflatés ont déjà reçu des indemnisations dans les gouvernements précédemment et d’autres ont soumis des propositions intenables au moment où les autorités actuelles cherchent, quant à elles, à établir une liste incontestable des victimes et des propositions acceptées de commun accord.
«Nous avons trouvé les textes qui encadrent ces indemnisations. Mais à l’analyse, nous nous sommes rendus compte qu’ils comportent des insuffisances. Nous devons donc sortir des listes qui seront incontestables, pratiquement sans erreur, pour garantir une grande satisfaction de ces victimes à indemniser », a indiqué Mme Somé.
La ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a aussi indiqué que les anciens textes sont en relecture pour intégrer les insuffisances constatées.
L’application des programmes d’ajustement structurels a affecté 43 sociétés publiques, les poussant à la restructuration, à la privatisation ou à la liquidation, entrainant des compressions et licenciements de personnel ayant touché plus de 7200 agents.
En plus des privatisations et des liquidations d’entreprises publiques, les PAS ont obligé l’Etat burkinabè à se désengager des secteurs sociaux, provoquant des vagues de troubles sociaux.
Agence d’Information du Burkina
Comments
comments