
Burkina- ProcèsSankara-Verdict-Réaction
Burkina /Dosssier Sankara : un avocat pose les conditions d’une éventuelle grâce pour les condamnés
Ouagadougou, 7 avr. 2022 (AIB)-Me Prosper Farama, avocat de la famille Sankara, a indiqué jeudi, qu’il n’a rien contre une éventuelle grâce à accorder aux personnes condamnées dans le dossier Sankara, mais pourvu que les conditions de leur libération soient applicables «au dernier des Burkinabè».
«J’attire l’attention des autorités actuelles parce qu’on entend parler de grâce présidentielle. Si les gens ont pris le pouvoir pour redresser les choses, pour venir gracier leurs amis ou anciens amis, moi en tant que Burkinabè je donnerai mon opinion : alors là faut pas qu’ils se trompent !», a martelé Me Farama, avocat de la famille Sankara.
«Je crois qu’ils auront face à eux d’autres Burkinabès qui leur diront non parce que dans le principe, ça peut pas s’accepter!», a-t-il ajouté.
Me Farama s’exprimait jeudi à l’occasion de la conférence de presse animée par le collectif des avocats de la famille Sankara au lendemain du verdict du procès de l’assassinat de Thomas Sankara et 12 de ses compagnons.
Pour lui ils sont des citoyens comme tous les autres et s’ils ont droit à une grâce ou une amnistie juridiquement parlant, il en a rien contre cela mais à condition que ce soit fait dans les règles de l’art.
«C’est-à-dire, les conditions qu’on utilise pour gracier le dernier des Burkinabè, c’est les mêmes conditions qu’on doit appliquer à Blaise Compaoré et à Gilbert Diendéré », a souligné Me Farama.
Ce parce que ce ne sont pas de paria mais des Burkinabè mais pas de privilège pour qui que ce soit, a ajouté l’avocat.
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons ouvert le 11 octobre 2021 a connu son épilogue hier, 6 avril 2022 en première instance, où les principaux accusés Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando ont écopé de la peine de la prison à vie.
Ils ont été reconnus coupables des faits de complicité d’assassinats et attentat à la sureté de l’Etat.
Agence d’informationdu Burkina
KR/JO/ata
Photo d’archive: InfoH24