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Universalité des droits humains: «Il faut décoloniser les mentalités afin de s’enraciner dans les droits de l’Homme burkinabè», estime Kyelem de Tambela 

Universalité des droits humains: «Il faut décoloniser les mentalités afin de s’enraciner dans les droits de l’Homme burkinabè», estime Kyelem de Tambela 

Ouagadougou, 27 janv. 2024 (AIB) – Le Premier ministre burkinabè, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a réitéré la volonté du Burkina Faso d’enraciner les droits humains dans sa culture, hier vendredi devant une délégation de la Commission nationale des Droits Humains (CNDH), conduite par sa présidente Gonta Alida Henriette Da. 

Au cours de cette rencontre avec le nouveau bureau de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a fait savoir qu’il est important de décoloniser les mentalités des Burkinabè, en ce qui concerne la notion des droits humains.

«Il faut apprendre à décoloniser les mentalités. Vous avez entendu notre langage qui dit que nous allons nous enraciner dans nos cultures, parce que pendant longtemps on nous a colonisés avec ces histoires de droits humains inventés ailleurs sans tenir compte de nos mentalités.

Actuellement, nous faisons avec parce que c’est le système actuel, mais notre perspective, c’est de décoloniser les mentalités », a-t-il laissé entendre.

En outre, le Chef du Gouvernement a rappelé que les droits de l’Homme dépendent du contexte et de l’évolution de chaque société.

« Quand vous parlez de droit de l’Homme, il faudra décoloniser les mentalités et commencer à s’enraciner dans les droits de l’Homme burkinabè », a-t-il exhorté.

Il a ensuite énuméré les principaux droits qui sont chers aux Burkinabè.

« Tout d’abord la sécurité, les gens cherchent à survivre face à ce terrorisme. Ensuite, le droit de pouvoir manger à leur faim, le droit de pouvoir s’instruire, le droit de pouvoir se soigner et enfin pouvoir se déplacer », a insisté le Premier ministre.

Par ailleurs, le Chef du Gouvernement a mentionné que la seule liberté qui tienne actuellement, c’est la liberté de vivre.

« Quand les gens parlent de liberté d’expression, c’est en fonction de quels critères ? C’est en fonction des critères burkinabè ou des critères importés. Dans le contexte actuel, la première des libertés est la liberté de vivre », a-t-il soutenu.

Il a aussi ajouté que la population ne comprend pas actuellement la Constitution car elle n’est pas adaptée au contexte burkinabè.

«Combien de fois avons-nous eu des justiciables sortis du palais de justice qui n’ont pas compris ce qui a été dit ? Parce que le droit que l’on applique n’est pas leurs réalités, c’est un droit néocolonial inventé par les Romains, adopté par les Occidentaux que l’on vient imposer à nos populations. Même ceux qui ont fait l’école, combien parmi eux comprennent le droit qui s’applique dans nos pays ? Pourtant, quand vous allez au village, ils sont en harmonie avec leurs traditions», a-t-il expliqué.

La présidente de la CNDH, Gonta Alida Henriette Da, a, à sa sortie d’audience, déclaré que l’objectif de l’audience est de présenter au Chef du Gouvernement le collège des commissaires pour ce nouveau mandat et expliqué à Son Excellence le rôle de conseil que la CNDH joue auprès de l’exécutif.

Agence d’Information du Burkina

Avec la DCRP/Primature

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