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Burkina : Le prix des intrants rebute certains producteurs de coton 

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Burkina : Le prix des intrants rebute certains producteurs de coton 

Ouagadougou, 2 fév. 2024 (AIB) – Plusieurs producteurs ont abandonné la culture du coton en début de campagne cotonnière 2023-2024, rebutés par la hausse du prix des intrants, a constaté l’AIB auprès des producteurs.

Dans son champ de 20 hectares situé dans la commune rurale de Péni, consacré à la production cotonnière, Bakary Ouattara a cultivé du mais à cette campagne cotonnière 2023-2024 en lieu et place du coton.

Il justifie ce choix par la hausse du prix, jugé «exorbitante», du sac d’engrais qui est passé de 16 000 FCFA à 32 000 FCFA, selon ses dires. Il n’est pas le seul.

Dramane Bamba et Moussa Coulibaly qui n’ont pas souhaité que leurs véritables noms soient affichés, tous deux producteurs à N’Dorola, commune rurale de la province du Kénédougou, ont aussi abandonné la culture du coton.

Les deux disent avoir été galvanisés au début de la campagne du fait de la hausse du prix d’achat du kilogramme de coton alors fixé à 325 FCFA le premier choix et 300 FCFA le deuxième choix, soit une hausse de 25 FCFA/kg par rapport à la campagne écoulée.

Les deux producteurs ont emblavé avec enthousiasme 3 hectares pour le premier et 5 hectares pour le second. S’estimant trahis par la hausse du prix des intrants, ils ont complétement rasé leurs champs de coton afin de dégager de l’espace pour le maïs. «Si on rentre dans ce jeu, on risque de ne pas s’en sortir » se désole Dramane Bamba.

D’autres producteurs à l’image de Domba Ouattara ont plutôt opté pour la réduction de leurs superficies. Le producteur à Finlandé avait réservé 2 hectares au coton. Lorsqu’il s’est rendu compte que les charges d’exploitation ont explosé, il a emblavé seulement 1 hectare.

Face à la hausse des intrants, le secrétaire général (SG) de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) Hamidou Koné a déconseillé aux producteurs amateurs de s’engager dans la production.

De son avis, il n’y a qu’un professionnel qui peut tirer son épingle du jeu. «Aujourd’hui, la production est passée à l’étape de la professionnalisation», a-t-il affirmé.

Le coordonnateur de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) Patrice Coulibaly a lui invité les responsables des 28 unions de producteurs lors d’une rencontre en début de campagne à ne pas abandonner la production.

De son avis, la production cotonnière est vitale voire indispensable à l’épanouissement total des populations et son rejet risque de créer le chaos au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina

WIS-OMI/ck

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