Evènement artistique et culturel : c’est parti pour la 3e édition du RAC-CI
La cérémonie officielle d’ouverture de la 3e édition du Rendez-vous des Arts et Cultures à Cissin (RAC-CI) s’est tenue dans l’après-midi du jeudi 25 avril 2024 dans la cour du Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané à Ouagadougou. Organisé par l’Association Vinnem Puiré, cet évènement se tient du 25 au 28 avril sous le thème : « une culture indépendante comme socle d’une souveraineté réelle au Burkina Faso ».
La 3e édition du « Festival des arts de Cissin (FESTAC) » rebaptisé « Rendez-vous des Arts et Cultures à Cissin (RAC-CI) » est placée sous le patronage du ministre d’Etat, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo ; sous le parrainage du ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda ; et sous le coparrainage du président national du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF), président du bureau exécutif, Salifou Nikièma. Ce changement de sigle et de dénomination est dû au fait que « FESTAC » est utilisé par plusieurs organisations.
Par cet évènement artistique et culturel, l’Association Vinnem Puiré (AVP) entend promouvoir le patrimoine culturel des Burkinabè. Après une première édition et une deuxième tenues respectivement en 2019 et 2020, l’AVP a décidé d’organiser la troisième édition dans cette période de l’année 2024.
Le président du comité d’organisation de la 3e édition du RAC-CI, Wend-Waoga Franck Bilgo a fait savoir que cette édition se tient dans un contexte sécuritaire difficile. « Nous la tenons pour marquer aussi un soutien à travers la culture, à l’évolution de la situation sécuritaire et à cette victoire que nous comptons voir bientôt » ; a-t-il déclaré. Pour lui, la vision de ce rendez-vous est de faire la promotion des artisans burkinabè, et que le développement économique passe par cette base qui est la culture, sans oublier la promotion du consommons local : « consommons ce que nous produisons », a cité monsieur Bilgo.
Il a saisi cette occasion pour lancer un cri de cœur à l’endroit des partenaires pour les inviter à soutenir les acteurs culturels car la tenue de ces genres d’activité demande beaucoup de moyens. Il a tenu à remercier le peu de partenaires qui accompagnent le RAC-CI, tout en invitant les autres à emboiter le pas.
Le chargé de mission, Boubié Séraphin Badolo, représentant du ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, a félicité les organisateurs « parce qu’avec le contexte difficile que connait le pays, ce n’est pas toujours évident de pouvoir tenir le pari tant bien même que ce sont des activités de grande importance pour le pays ». Selon lui, il y a toujours de la place pour la culture et le RAC-CI vient encore faire la preuve en magnifiant la culture à travers cette activité. « Ce sont des sentiments de joie qui m’animent et que je voudrais traduire très humblement au nom de monsieur le ministre en charge de l’artisanat », a-t-il souligné.
Selon Salifou Nikièma, président national du CNEI-BF, il a accepté de coparrainer cette activité parce que le Burkina Faso ne peut pas se développer sans sa culture. « Si nous voulons vraiment développer notre pays aujourd’hui, il faut qu’on accompagne ces genres d’initiative. Voilà pourquoi, nous-nous sommes engagés à accompagner cette association qui a une vision de soutien aux cultures et aux artisans. Donc, nous la soutenons à tout moment et nous sommes déterminés à être derrière eux pour la réussite de cette activité qui valorise également le consommons local », a-t-il indiqué.
Durant quatre (04) jours, une conférence-débat, des soirées culturelles rythmées de prestations artistiques, une rue marchande, des récompenses des meilleurs exposants, sont au programme de cette éditions. Il faut souligner que l’AVP propose en perspective, l’indépendance culturelle comme un moyen d’accéder à la souveraineté.
En rappel, l’AVP est une association de droit burkinabè à but non lucratif, créée courant 2008 par des filles et fils de Cissin. Elle intervient entre autres, dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la formation et de l’entrepreneuriat.