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<p><strong>La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) était face à la presse ce mardi 30 mai 2024. Un tête-à-tête voulu par CNLF pour informer les hommes et femmes de medias sur une pratique frauduleuse de déclarations de dédouanement et d&rsquo;immatriculations de véhicules. Près de 1 000 véhicules sont dans cette situation irrégulière pour un préjudice de près d&rsquo;un milliard de francs CFA pour l&rsquo;Etat. </strong></p>
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<p>La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a mis à jour une pratique frauduleuse sur les déclarations de dédouanement et d&rsquo;immatriculation de véhicules. A ce stade, près de 1 000 véhicules ont été saisis sur toute l&rsquo;étendue du territoire national. Parmi ces engins saisis, des véhicules personnels, de transports de marchandises ou de personnes, etc. En attendant que l&rsquo;Etat puisse recouvrer les sommes dues, près d&rsquo;un milliard de francs CFA est dans la nature.</p>
<p>De quoi s&rsquo;agit-il exactement ? Selon, le coordinateur de la CNLF, Yves Kafando, après l&rsquo;importation des véhicules auprès des services douaniers, des usagers, sur la base de manipulations infographiques, parviennent à modifier des déclarations, soit de sel, d&rsquo;engrais, d&rsquo;huile alimentaire, d&rsquo;herbicides, de marchandises diverses, etc. <br />
Cette manipulation, selon ses explications, vise à faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations afin de faire croire qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une opération régulière de dédouanement.</p>
<p>Ensuite, avec le document falsifié, ils arrivent à s&rsquo;octroyer une immatriculation qui est certes légale puisque délivrée par le ministère en charge des transports, mais malheureusement, ces véhicules n&rsquo;ont pas fait l&rsquo;objet de dédouanement, parce que, les recettes n&rsquo;ont pas été versées dans les caisses de l&rsquo;Etat. Ces individus à l&rsquo;origine de cette fraude, a-t-il ajouté, sont entre l&rsquo;administration douanière et le ministère en charge des transports.</p>
<p>Le Coordonnateur de la CNLF exhorte les uns et les autres à la vigilance et à la dénonciation</p>
<p>Jusque-là, le ministère des Transports ne sait pas que ce sont des véhicules qui n&rsquo;ont pas été dédouanés. Parce qu&rsquo;il n&rsquo;a pas le moyen de vérifier cela. Le ministère des Transports, bien entendu, et la direction des douanes, gagneraient à travailler en tandem pour éviter ce genre de situation, préconise la CNLF. A l&rsquo;étape de l&rsquo;enquête, aucun agent de l&rsquo;administration n&rsquo;est encore incriminé. La CNLF a indiqué avoir fait des recommandations dans ce sens, à qui de droit.</p>
<p>Etant face à une fraude de biens qui ne disparaissent pas après utilisation, si quelqu&rsquo;un a fraudé avec un véhicule il y a deux ou trois ans, la fraude demeure toujours. Tous ceux qui sont dans cette situation irrégulière, n&rsquo;échapperont pas, foi du coordonnateur. « Je demande aux consommateurs d&rsquo;être prudents. Quand vous accomplissez des formalités auprès de l&rsquo;administration, il faut toujours prendre le soin de vérifier les documents qui ont servi et qu&rsquo;on vous donne », a-t-il conseillé.</p>
<p>Il a informé que l&rsquo;enquête n&rsquo;est pas encore terminée. « Nous sommes actuellement face aux propriétaires des véhicules. C&rsquo;est à eux de nous faire venir ceux qui ont accomplis ces formalités. Avec l&rsquo;interpellation des véhicules, on nous a renvoyé à un usager qui a fait l&rsquo;objet d&rsquo;interpellation par la justice pour les mêmes cas de fraudes, il y a quelques années. Ce dernier purge d&rsquo;ailleurs une peine d&#8217;emprisonnement de cinq ans », a lâché M. Kafando. Qu&rsquo;à cela ne tienne, cela ne blanchit pas le véhicule qui est irrégulièrement dédouané. Parce qu&rsquo;une des missions de la CNLF, c&rsquo;est de réparer le préjudice subit par l&rsquo;Etat.</p>
<p><strong>Obissa Juste Mien<br />
Lefaso.net</strong></p>
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