Évaluation politique des réformes de l’UEMOA : Le Burkina Faso affiche un taux d’exécution de 86,2% contre 83,2% en 2022
La 9e revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA au Burkina Faso s’est tenue ce vendredi 3 mai 2024, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo.
La revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA a été décidée par les chefs d’États et de gouvernement de l’Union à travers l’Acte additionnel n°05/2013/CCEG/UEMOA du 24 octobre 2013. Cette revue constitue un dispositif institutionnel de suivi permettant l’harmonisation des législations nationales, la coordination des politiques sectorielles nationales et la bonne exécution des politiques, programmes et projets communautaires. Elle permet d’améliorer significativement la compétitivité et l’attractivité de l’Union et partant, le potentiel de croissance économique nécessaire à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Elle se tient tous les deux ans. La rencontre au niveau ministériel de ce vendredi 3 mai 2024, fait suite à des travaux techniques qui se sont déroulées du 6 au 8 novembre 2023. Elle a permis à la délégation de l’UEMOA et ses partenaires d’examiner les conclusions et recommandations des travaux techniques, à en apporter des améliorations éventuelles en vue de les soumettre à l’attention du Premier ministre.
Vue des participants de la 9e édition de la revue annuelle
« L’UEMOA, c’est une institution qui prône l’intégration économique et monétaire entre les pays. Il est important que les réformes qui sont prévues, qu’on puisse de temps en temps examiner pour voir comment les pays les ont mis en œuvre. Cette revue politique se tient chaque deux ans, après une revue technique. Effectivement, nous avons passé en revue toutes les réformes prévues et essayé de voir qu’est-ce que le Burkina Faso a pu exécuter et qu’est-ce qui reste à faire en terme d’efforts », a signifié le ministre de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo. Au bilan, il ressort qu’en 2023, le Burkina Faso a consolidé sa performance avec un taux de mise en œuvre des réformes de 86,2%, contre 83,2% en 2022. Une performance satisfaisante pour le ministre de l’économie. Cette évaluation a porté sur 131 réformes, contre 127 en 2022. Malgré tout, des efforts restent à faire notamment en ce qui concerne l’implémentation d’un certain nombre de réformes.
Le ministre de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo, se réjouit des résultats engrangés
Sur ce point, « nous nous engageons à implémenter cela, parce que c’est ce qui va nous permettre de pouvoir assurer l’intégration économique qui est très chère à nos États », poursuit le ministre de l’économie. Il a, en outre, profité de cette occasion pour remercier l’UEMOA pour le travail et le suivi quotidien pour accompagner les États. Ces appuis, à l’en croire, permettront de réaliser davantage de progrès dans les pays membres de l’union. Parce que, soutient-il, tout ce qui est fait comme reformes, ce sont des actions qui vont contribuer à renforcer la croissance économique et à lutter contre la pauvreté dans nos États.
Le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, lors des interviews
Pour le président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, les performances réalisées au titre de l’année 2023 concernent également les réformes sectorielles ; ce qui dénote de la volonté des autorités du Burkina Faso de faire avancer leur économie en termes de compétitivité, de productivité, de développement de la production nationale. Au regard de ce qui précède, M. Diop a salué l’engagement des autorités dans le processus d’intégration régionale. « Au niveau de la Commission de l’UEMOA, nous sommes très satisfaits de cet engagement des autorités, notamment du ministre de l’économie et tous ses collègues. Les membres du gouvernement présents à la rencontre de ce matin ont réaffirmé leur engagement pour que dans deux ans nous ayons des résultats encore plus satisfaisants », a-t-il conclu.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net