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SNC 2024 : « L’organisation était excellente », le Colonel major Abdourahamane Amadou, ministre nigérien chargé de la culture
Bobo-Dioulasso, (AIB)-Le Niger est le pays invité d’honneur de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC). Dans cette interview, le ministre nigérien de la Jeunesse, du Sport, de la Culture et des Arts le colonel-major Abdourahamane Amadou revient sur la participation de son pays à la biennale de la culture.
Sidwaya (S) : La Semaine nationale de la culture (SNC) est une tribune d’expression de la diversité culturelle burkinabè. Comment appréciez-vous cette biennale ?
Abdourahamane Amadou (AA) : Mon appréciation de la Semaine nationale de la culture (SNC) est entièrement positive pour plusieurs raisons. C’est une tribune d’expression culturelle qui permet de voir le pays entier au même endroit à travers toute sa diversité. La culture est ce qui lie tous les peuples à travers leur diversité. C’est aussi une tribune qui permet de s’étendre aux autres pays. Vous l’avez remarqué, au village des communautés, on n’avait pas seulement des communautés du Burkina Faso. On avait des communautés d’une dizaine de pays africains qui, à travers leur culture, ont montré beaucoup de similarités avec ce qui se passe au Burkina Faso. C’est un lieu de rencontre, de fraternité, de solidarité, de partage et d’échanges d’expériences. D’où toute la beauté de cette Semaine nationale de la culture. Ça permet, une fois encore, de réunir tous les fils d’Afrique au même endroit pour se remémorer qu’à un temps ils étaient tous ensemble. Ce sont des frères et sœurs de la même famille.
S : Le Niger a été le pays invité d’honneur de cette 21e édition. Comment avez-vous accueilli ce choix ?
AA : C’est une invitation qui a été accueillie au plus haut niveau par les autorités nigériennes d’abord, et ensuite par les artistes. En fait, une invitation du Burkina ne peut pas être refusée par le Niger. Le Burkina Faso a été à nos côtés à un moment où on en avait besoin surtout dans les différentes crises que notre pays a traversées. Le Burkina Faso était de notre côté. Ensuite, nous partageons beaucoup de réalités. Nous partageons la même géographie, la même histoire, les mêmes groupes ethniques, etc. Nous sommes des descendants des mêmes peuples.
S : En quoi a consisté la participation de votre pays à cette 21e édition ?
AA : La participation de notre pays a consisté à l’expression de notre identité culturelle commune, à la solidarité entre nos peuples et à montrer à la face du monde que nous sommes les mêmes à travers tout ce que je viens de dire, notamment la géographie, l’histoire et la culture. D’ailleurs, quand vous visitez le village des communautés, il n’y a pas une grande différence, ce n’est pas remarquable. Tant que tu ne poses pas la question pour savoir qui est qui, c’est difficile de faire la différence à travers les expositions, les articles artisanaux, les objets d’art et même l’art culinaire. C’est donc dire que nos peuples sont les mêmes.
S : Le thème de l’édition était : « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau ». Selon vous, quelle est la place de la culture dans la lutte engagée par nos pays pour la souveraineté et la dignité retrouvées ?
AA : La culture doit être en premier plan parce que c’est à travers cette culture qu’on se reconnaît. C’est notre identité et c’est la culture qui nous unit. Elle nous demande d’être solidaires les uns des autres et de porter tout ce qui concerne nos pays parce que c’est une lutte d’ensemble qui regarde tous les peuples. Comme le dit un adage au Niger, c’est le pays d’abord. Nous devons taire toutes nos différences et s’occuper de nos pays. Et actuellement, c’est ce qui est en train de se passer dans l’espace de l’Alliance du Sahel.
S : Le Burkina, le Niger et le Mali ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Quelle est la place de la culture dans l’atteinte des objectifs de cette Alliance ?
AA : La culture est le ciment qui lie les peuples. Quand tu regardes nos frontières, ce sont les mêmes peuples, les mêmes cultures, les mêmes langues. Entre le Burkina et le Niger, on a le Gourmantché. Elle est parlée de part et d’autre des deux pays. Et le même constat peut être fait le long des autres frontières.
S : De façon générale, comment avez-vous trouvé l’organisation de la SNC ?
AA : L’organisation était excellente. Depuis notre arrivée jusqu’à aujourd’hui (ndlr mercredi 1er mai 2024), on n’a pas rencontré de failles. La réussite de cet évènement peut être constatée à travers plusieurs facteurs. D’abord, l’engouement du peuple burkinabé parce qu’on a vu tous les burkinabè se réunir ici. Tous les peuples étaient là. Ensuite, tout le monde était actif. Le nombre de sites culturels animés au même moment pendant la journée et même la nuit était extraordinaire. C’était une ferveur totale.
Agence d’information du Burkina
NY/hb/bz