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SNC Bobo  2024 : « La foire a accueilli en moyenne 20 000 à 25 000 visiteurs », Bètamou Fidèle Aymar Tamini

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SNC Bobo  2024 : « La foire a accueilli en moyenne 20 000 à 25 000 visiteurs », Bètamou Fidèle Aymar Tamini

Bobo-Dioulasso, (AIB)- Dans cet entretien, le président du comité national d’organisation de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2024,  Bètamou Fidèle Aymar Tamini, dresse un bilan à chaud satisfaisant. Il présente les solutions apportées aux difficultés inhérentes à l’organisation de la fête de la culture. 

Sidwaya (S) : Quel bilan à chaud faites-vous de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture ?

Bètamou Aymar Fidèle Tamini (B.A.F.T) : Il faut déjà reconnaitre que tout ce que nous avons fait comme planification a été exécuté conformément à nos attentes. La SNC regroupe plusieurs activités.  Déjà les échos de la cérémonie d’ouverture sont favorables. Il y a aussi les différents espaces qui accueillent les évènements. La foire a accueilli en moyenne 20 000 à 25 000 visiteurs par jour, le site du village des communautés chaque jour a refusé du monde. Nous y avons dénombré 14 communautés étrangères et 38 communautés nationales. Il y  a eu  un réel engouement  pour cet  espace. Pour ce qui est  de la lutte traditionnelle, les activités littéraires et celles en lien avec l’art culinaire, tout s’est passé bien. Je  n’oublie pas le GPNAL (ndlr Grand prix national des arts et des lettres).  On ne peut que  tirer de réels motifs de satisfaction  pour la  mise en œuvre des activités de façon générale.

(S) : Au-delà de ces motifs de  satisfaction quelles  ont été vos plus grandes réussites à cette 21e SNC ?

(B.A.F.T) : La  plus grande réussite aujourd’hui, c’est la mobilisation de la population, et l’intérêt que les institutions ont pour cet évènement. Vous l’aurez remarqué, nous avons dédié un chapiteau entier aux institutions. Et j’avoue que nous n’avons pas pu satisfaire toute la demande de ces institutions.

La diaspora américaine, composée de plus de 100 personnes, était  présente à Bobo-Dioulasso. Elle a participé aux activités et a fait des suggestions. Déjà, cette diaspora se propose d’accompagner la dynamique actuelle du pays. Quand vous voyez  cela, vous ne pouvez qu’en être satisfait. De façon générale, quand vous voyez la mobilisation sur tous les sites, il y a de quoi être fier des festivaliers. Un des espaces qui a longtemps eu du mal  à  faire  le plein est celui de la maison de la culture. Mais ceux qui étaient  au GPNAL  du 1er  mai ont constaté que la salle était pleine.

(S) : Quelles sont  les difficultés que vous avez enregistrées ?

(BAFT) : Nous avons  enregistré effectivement quelques difficultés qui sont inhérentes à toute organisation. Des difficultés que nous avons pu prendre en charge  en temps réel. L’une des difficultés  qui  a été signalée hier par exemple (ndlr 1er mai 2024) c’est le refus des gestionnaires de parking de libérer certains espaces conformément au souhait de la  sécurité. Il  y a eu des incompréhensions, mais tout a pu rentrer dans l’ordre. Aussi, au début, il y a eu des esprits malins  qui ont voulu s’accaparer des  stands d’autres  structures, mais avec l’aide de la sécurité on a pu rapidement prendre ce problème en charge. L’autre  difficulté que nous avons prise en charge est la  question des délestages. Fort heureusement  la SONABEL (Ndlr Société nationale burkinabè d’électricité) s’est véritablement  engagée aux côtés du comité national d’organisation. Des groupes électrogènes ont été déployés sur tous les sites pour permettre de parer à toutes les éventualités. En gros, ce sont de petits problèmes, mais qui n’ont entaché en rien le déroulement des  activités.

(S) : Comment appréciez-vous la participation du pays invité d’honneur, le Niger ?

(B.A.F.T) : Nous avons été véritablement surpris par la mobilisation de la délégation officielle et de toute la communauté nigérienne au Burkina Faso, tant pour les activités que l’animation au village des communautés. Nous avons organisé une journée dédiée au Niger et nous avons vu ce que ce pays a de spécial. Nous avons avec le pays  invité d’honneur exploré des voies de coopération, et je pense que  dans un futur proche, il n’est pas exclu que la Semaine nationale de la culture puisse avoir une  forme de collaboration avec l’organisation de leur évènementiel  culturel au Niger. Nous ne pouvons que saluer cet esprit qui entre dans le cadre des actions de l’AES (ndlr Alliances des Etats du Sahel) et qui permet  d’avancer plus sereinement  dans le cadre de la  coopération  entre les différents pays.

(S) : L’une des innovations dans l’organisation de la SNC 2024 a été l’accréditation en ligne. L’innovation a-t-elle tenu ses promesses ?

(B.A.F.T) : Les statistiques que j’ai  sous les yeux me font croire  que  nous sommes  autour de 6 à 7 millions F CFA de recettes pour la vente en ligne. Ce qui est en net progression par rapport  à ce que  nous avons enregistré l’année dernière qui était d’environ 500 000 FCFA.  Cette année  il y a eu un réel engouement autour de l’achat  des tickets et des badges en ligne. Cela a permis aussi d’améliorer l’accès aux sites. Il  y a eu une certaine fluidité  que nous apprécions.

(S) : La mauvaise qualité des badges a décrié par certains festivaliers. Que leur répondez-vous ?

(B.A.F.T) : Nous reconnaissons effectivement qu’il y a un petit souci  concernant la qualité des badges. Mais sur une organisation de ce genre, nous n’assurons pas forcément le contrôle sur tous les aspects, notamment ceux qui relèvent des marchés publics. Ce qui pourrait aussi dédouaner l’entreprise qui a produit les badges est que nous avons souhaité qu’elle puisse intégrer un code QR sur les badges alors que ce n’était pas forcement  dans le contrat initial. Ce qui nous a  fait perdre un peu de temps, mais nous avons pu sauver les meubles.

(S) : A la fin de la 21e SNC, Bobo 2024, disposez-vos d’une  date pour la 22e édition ?

(BAFT) : Je ne saurai vous  le dire,  mais déjà  si on comprend pourquoi on a tenu  la 21e édition,  on  ne peut que se dire que  la 22e édition va se tenir sans problème. C’est  une biennale, et  on devrait se retrouver en 2026 pour la 22e édition. La date officielle sera certainement communiquée  par le conseil des ministres.

Agence d’information du Burkina

NY/hb/bz

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