Il est « très dangereux » d’utiliser les coutumes pour se « faire voir », a mis en garde ce 15 mai, Journée nationale des coutumes et traditions, le Bendnaaba de Gounghin.
Il a participé ce mercredi, dans le cadre de la célébration des coutumes et traditions, à un panel au sein du Palais du Moogho Naaba où il a interpellé les jeunes sur la pratique du sacrifice aux ancêtres.
« Dans chaque famille, il y a des doyens des familles ; dans chaque village, il y a ceux qui pratiquent les coutumes ; dans chaque cour royale, il y a des gens désignés pour ça », explique le Bendnaaba, ajoutant que « Chacun doit connaître sa part, il ne faudra pas que tu ailles faire la part de quelqu’un d’autre ».
Le Bendnaaba de Gounghin a également donné à ce panel sa définition des traditions. Selon lui, « la tradition, c’est ce que tu es né trouver. J’ai pris l’exemple que je suis né trouver le Moogho Naaba Koom, je suis né trouver que c’est Maurice Yameogo qui était au pouvoir ; ça, c’est la tradition. La tradition peut être personnelle, uniquement à toi. Ça peut être encore familiale, dans notre famille, on fait cette tradition et cette tradition peut concerner aussi le village ».
Ce mercredi 15 mai, première célébration des coutumes et traditions sous le thème « osmose des croyances des gens de la terre et des gens du pouvoir », a été ponctuée en plus de ce panel de plusieurs activités, notamment les immolations pour les ancêtres. Le Moogho Naaba a incité les participants à sensibiliser les jeunes à la tradition et aux coutumes. Le Roi des Mossé a également attribué une attestation au Chef de l’État pour avoir mis en place cette journée de célébration des coutumes et traditions.
Ibrahim Niaoné / Oméga Médias
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