Mandat d’arrêt demandé contre Netanyahu: Israël dénonce le « déshonneur historique » de la CPI
Jérusalem, Non Défini
Le chef de la diplomatie israélienne a dénoncé lundi la « décision scandaleuse » de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, « un déshonneur historique » pour la cour basée à La Haye.
Réclamer des mandats contre « le Premier ministre et le ministre de la Défense de l’Etat d’Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas », des « assassins et violeurs du Hamas » qui « sont en train de commettre des crimes contre l’humanité contre nos frères et sœurs » est une « attaque frontale » et « un déshonneur historique qui restera à jamais gravé dans les mémoires », estime le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz dans un communiqué.
Israël entend « lutter contre cette décision qui vise avant tout à lier les mains de l’Etat d’Israël et à lui refuser le droit de se défendre », ajoute le ministre alors qu’Israël est engagé depuis 227 jours dans un conflit avec le Hamas.
La guerre a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien infiltré depuis la bande de Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 124 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l’armée.
Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu’il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne.
Depuis le début du conflit, plus de 35.450 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans la bande de Gaza, dévastée par les bombardements et l’offensive au sol de l’armée israélienne, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Lundi, le procureur Karim Khan de la CPI a déclaré avoir demandé des mandats d’arrêt contre M. Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».
Les accusations portées contre des dirigeants du Hamas, notamment Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, incluent « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ».
« Aucune force au monde ne nous empêchera de récupérer toutes les personnes » enlevées ni de « faire chuter le régime de la terreur du Hamas », assure Israël Katz.
Le président israélien, Isaac Herzog, a quant à lui critiqué dans un communiqué la « démarche unilatérale » du procureur Karim Khan qui « constitue une mesure politique qui encourage les terroristes dans le monde entier ».
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, a pour sa part fustigé « un crime historique ».
« Placer les dirigeants d’un pays qui se bat pour protéger ses citoyens sur le même plan que des terroristes assoiffés de sang est un aveuglement moral », a-t-il réagi sur X.
myl-al/dms/bfi
© Agence France-Presse
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