La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso et l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) du Mali sont en séance de travail, ce jeudi 23 mai 2024 à Ouagadougou. C’est une séance de deux jours, qui porte sur la gestion des candidatures.
Deux pays sous une transition qui sont dans l’anticipation. « Les dates ne sont pas fixées mais ce qui est sûr et certain, on ira quand même aux élections. C’est ce qui va sanctionner la fin des transitions », telle est la conviction du vice-président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), Ousmane Traoré.
Pendant deux jours, les deux institutions chargées d’organiser les élections vont partager leurs expériences. Selon le chef de la délégation du Mali, le Burkina a une solide expérience en la matière. « Toutes les hautes autorités du Mali ont pensé qu’une délégation de haut niveau de l’autorité indépendante doit venir apprendre au Burkina Faso parce qu’aujourd’hui, nos deux Etats, avec certains amis, sont inscrits dans une dynamique. Et c’est une dynamique pour laquelle nous devons partager nos savoir-faire. Et en matière de pratique électorale, le Burkina n’est pas un élève du secondaire », a justifié Ousmane Traoré.
« Il faut qu’on ait les meilleurs aiguillages, les meilleures pratiques pour que nos pays Etats aient des élections incontestables », a déclaré Ousmane Traoré
Cette démarche s’inscrit dans les préparatifs des prochains scrutins, car ce sujet va être d’actualité à un moment donné de l’histoire des deux pays. « Il sied de venir ici en famille, voir vos pratiques, les comprendre pour pouvoir tirer bénéfice pour les processus qui s’annoncent pour nos pays parce que quoique l’on dise, quoique l’on pense, nous irons aux élections. C’est la seule solution qui s’offre à nos Etats pour leur propre stabilité (économique et politique) », a affirmé le chef de la délégation malienne.
« Des élections qui permettent de consolider la paix »
Dans son intervention, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Elysé Ouédraogo, a rappelé les défis sécuritaires et humanitaires auxquels les deux pays sont confrontés. « Pouvoir nous retrouver ensemble et échanger sur ces défis, sur la manière dont sur le plan électoral nous pouvons ensemble chercher les meilleures pratiques possibles pour réussir ces élections de sortie des transitions, évidemment, c’est une belle opportunité pour nous pour nous renforcer mutuellement et rendre professionnelles nos équipes qui sont chargées de l’organisation des élections », a-t-il avancé.
Selon Elysé Ouédraogo, « réussir les élections à la fin de la transition, c’est contribuer à retrouver la stabilité politique du pays »
Le président de l’institution burkinabè s’inscrit dans la même dynamique que son homologue malien. Pour lui, il y a un combat qui est fait pour le retour de la sécurité. « Pour le retour de la stabilité politique, il y a évidemment un gros travail qui est attendu de nous et il est important que nous puissions nous préparer pour être à la hauteur pour qu’au moment venu, nous puissions offrir à nos deux Etats, à nos deux populations des élections qui permettent de consolider la paix », a-t-il indiqué.
La délégation malienne est en immersion en vue de l’organisation des législatives
Il faut noter que la délégation du Mali est venue au Burkina Faso essentiellement pour s’enquérir de l’expérience en matière de gestion des candidatures. Tout le processus leur sera expliqué. Pour les autres aspects tel que le volet juridique dont le Conseil d’Etat en a la compétence, le CENI a négocié des audiences pour l’AIGE.
A l’ouverture des travaux, le vice-président de la CENI, Aboubacar Sawadogo, au nom des commissaires, a prononcé un mot de bienvenue et présenté l’entité. La CENI compte quinze commissaires issus des OSC et de la classe politique du Burkina Faso.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
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