<h2 class="viewer-title"><span>La Chine accuse le président Lai de pousser Taïwan vers « la guerre »</span></h2>
<p><span class="location-line">Pékin, Chine</span></p>
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La Chine a accusé vendredi le nouveau président taïwanais Lai Ching-te de pousser l’île autonome vers « la guerre » et menacé de réagir toujours plus fort jusqu’à « la réunification complète de la patrie », au deuxième jour de manoeuvres militaires d’ampleur. »Depuis sa prise de fonctions (lundi, ndlr), le dirigeant de la région de Taïwan a sérieusement remis en question le principe d’une seule Chine (…), ce qui pousse nos compatriotes de Taïwan dans une situation périlleuse de guerre et de danger », a déclaré Wu Qian, porte-parole du ministère, dans un communiqué.
<p>« Cela s’appelle jouer avec le feu, et ceux qui jouent avec le feu se brûleront à coup sûr ».</p>
<p>« Chaque fois que (le mouvement soutenant l’) +indépendance de Taïwan+ nous provoquera, nous irons un peu plus loin avec nos contre-mesures, jusqu’à ce que la réunification complète de la mère patrie soit réalisée », a mis en garde le porte-parole.</p>
<p>Ces déclarations surviennent alors que des navires de guerre et avions de chasse chinois encerclent vendredi Taïwan, dont Pékin revendique la souveraineté, dans le cadre de manoeuvres militaires baptisées « Joint Sword-2024A ».</p>
<p>Démarrées jeudi matin dans le détroit, autour de Taïwan et près des îles alentours, elles impliquent l’armée de terre, la marine, l’armée de l’air et l’unité des fusées.</p>
<p>Elles doivent durer jusqu’à vendredi inclus mais les analystes préviennent qu’elles pourraient être prolongées ou renouvelées prochainement.</p>
<p>L’objectif est de vérifier la « capacité de prendre le pouvoir et de frappes conjointes, ainsi que de contrôle de territoires clés », a déclaré vendredi Li Xi, porte-parole du commandement du théâtre Est oriental de l’armée chinoise.</p>
<p>Pékin avait présenté jeudi ces exercices militaires comme une « punition sévère » contre les « séparatistes » de l’île qui finiront « dans le sang », en réaction au discours d’investiture lundi de Lai Ching-te, perçu par la Chine comme un « aveu de l’indépendance de Taïwan ».</p>
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<h2>– Ne pas « résister » –</h2>
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<p>A Pingtan, île chinoise située dans le détroit de Taïwan, des touristes posaient vendredi devant un panneau marquant « La distance la plus proche entre la mère patrie et l’île de Taïwan », soit 126 kilomètres.</p>
<p>« On partage des racines communes », confie à l’AFP Chen Yan, une femme de 60 ans originaire de Wuhan (centre). « Donc je pense qu’il y aura forcément une unification ».</p>
<p>Des vidéos publiées par l’armée chinoise montrent vendredi des soldats sortir en courant d’un bâtiment pour se rendre à leurs postes de combat et des avions de chasse décoller au son d’une musique militaire.</p>
<p>Selon la télévision d’Etat CCTV, les officiers de la marine chinoise ont appelé leurs homologues taïwanais à ne pas « résister à la réunification par la force ».</p>
<p>Sur un graphique animé de l’armée chinoise, on voit une pluie de missiles s’abattre sur des cibles clés au nord, au sud et à l’est de l’île, avec un message affirmant que cela permettrait de « couper les vaisseaux sanguins de l’indépendance de Taïwan ».</p>
<p>Dans la journée, « de nombreux groupes d’avions de chasse chargés de munitions réelles se sont rapidement dirigés vers l’espace aérien ciblé », a rapporté la télévision d’Etat CCTV, évoquant « des frappes simulées contre des cibles importantes ».</p>
<p>Quatre navires des garde-côtes chinois sont entrés dans la matinée dans les « eaux interdites » de deux îles taïwanaises, ont indiqué les garde-côtes du territoire autonome, qui ont « exhort(é) la Chine à faire preuve de retenue et à cesser immédiatement son comportement irrationnel ».</p>
<p>Taïwan « défendra les valeurs de liberté et de démocratie », a assuré jeudi M. Lai, promettant de se tenir sur « la ligne de front ».</p>
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<h2>– Appel de l’ONU –</h2>
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<p>La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec son territoire depuis la fin de la guerre civile et l’arrivée au pouvoir des communistes en 1949.</p>
<p>Depuis quelques années, elle intensifie ses menaces et les pressions politiques, économiques et militaires sur Taïwan.</p>
<p>L’ONU a appelé à éviter toutes les parties à « s’abstenir de toute action pouvant aggraver les tensions ».</p>
<p>La République populaire de Chine dit privilégier une réunification « pacifique » avec le territoire insulaire de 23 millions d’habitants, mais n’exclut pas d’employer la force.</p>
<p>Lors de sa prestation de serment lundi, Lai Ching-te avait appelé la Chine à « cesser ses intimidations politiques et militaires ».</p>
<p>Les séparatistes taïwanais « seront cloués au pilori de la honte pour l’Histoire », avait réagi le lendemain le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.</p>
<p>Les précédents exercices militaires chinois d’ampleur autour de Taïwan avaient eu lieu en août 2023 après une visite de M. Lai, alors vice-président, aux Etats-Unis.</p>
<p>Pékin avait également lancé des manœuvres d’une envergure historique en août 2022 après la venue sur l’île de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants américaine.</p>
<p>Avec AFP</p>
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