Dans un communiqué datant du 29 mai 2024, le mouvement SENS porte à la connaissance de l’opinion publique, que son coordonnateur, Me Guy Hervé Kam, enlevé le 24 janvier 2024, aurait été déposé sur un terrain vide dans la soirée du 29 mai, non loin de son domicile, par des agents de la Sûreté nationale. Mais immédiatement, un autre groupe d’hommes armés qui disent relever d’une brigade de gendarmerie, l’aurait récupéré pour une destination inconnue.
Le mouvement SENS dit ignorer les raisons pour lesquelles leur Coordonnateur n’a pas été remis directement à sa famille, à son domicile, et encore moins celles pour lesquelles il a été repris manu militari par un deuxième groupe embusqué.
« Cet acharnement des autorités du MPSR2 sur la personne du Coordinateur du Mouvement SENS montre à souhait que nous vivons dans un État où l’arbitraire et la force des armes font désormais office de droit et de légitimité », peut-on lire dans le communiqué.
Le mouvement SENS dit tenir les autorités responsables de ce qui pourrait arriver à Me Guy Hervé Kam, et exige sa libération immédiate comme ordonné par le tribunal administratif.
Lefaso.net
COMMUNIQUE
Après l’apparente libération suivie immédiatement du transfèrement du Lieutenant-Colonel Zoungrana d’un groupe à un autre cette fin de matinée, le mouvement SENS a appris dans la soirée du 29 mai 2024 que des agents de la Sûreté nationale ont déposé Me Guy Hervé Kam sur un terrain vide, non loin de son domicile et qu’immédiatement, un autre groupe d’hommes armés l’a récupéré pour une destination inconnue. Selon les témoins, ce dernier groupe affirme relever d’une brigade de la gendarmerie.
Pour rappel, à la suite de son enlèvement le 24 janvier dernier, le tribunal administratif, dans sa décision du 7 mars, avait ordonné la libération immédiate de Me Kam. Cette décision fut confirmée le 23 avril 2024 par la Cour administrative d’appel, statuant en dernier ressort.
Nous ignorons les raisons pour lesquelles notre Coordonnateur n’a pas été remis directement à sa famille à son domicile même, et encore moins celles pour lesquelles il a été repris manu militari par un deuxième groupe embusqué.
Cet acharnement des autorités du MPSR2 sur la personne du Coordinateur du Mouvement SENS montre à souhait que nous vivons dans un État où l’arbitraire et la force des armes font désormais office de droit et de légitimité.
Le Mouvement SENS tient entièrement responsable les plus hautes autorités de notre pays quant à tout ce qui pourrait advenir à Me Guy Hervé Kam concernant aussi bien son intégrité physique que morale.
Nous exigeons par conséquent sa libération immédiate et sans condition, et que cesse enfin ces pratiques d’un autre âge qui n’honorent pas notre pays et ses dirigeants.
Ouagadougou, le 29 mai 2024
La Coordination Nationale
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