Au lendemain du rebondissement dans l’affaire dite Me Guy Hervé Kam, les avocats de ce dernier ont animé, en fin de matinée de ce vendredi 31 mai 2024 à Ouagadougou, une conférence sur le sujet, dont ils avouent, eux-mêmes ne rien comprendre dans ce qui se passe.
Me Guy Hervé Kam, sitôt « libéré » sitôt repris, est-ce donc deux procédures distinctes qui sont engagées contre l’avocat ?
A cette question d’un journaliste, pour mettre le doigt sur l’ambiguïté qui caractérise le dossier, les avocats ont, eux-mêmes, déclaré qu’ils sont « perdus » dans ce qui se passe. « Je ne savais pas qu’on pouvait faire autant de cruauté à des Burkinabè.(…). Nous craignons pour la tournure que prend le Burkina », ont regretté les avocats, qui expliquent ici comment depuis son enlèvement, plus de cinq mois maintenant, ils ont fait des pieds et des mains pour ne serait-ce que voir Me Guy Hervé Kam. Démarches vaines, même le procureur a dit qu’il ne sait pas où il se trouvait, selon les avocats. « Mettez-vous à la place de la famille de Me Kam, et même de celle de tous ceux qui ont été enlevés ; vous ne savez pas il se trouve, vous ne savez même pas s’il vit », décrivent les conférenciers.
Ils rappellent, la Charte de la Transition et le serment du président à l’appui, que le pouvoir en place s’est engagé sur les valeurs de l’État de droit. Les conseils reviennent également sur le refus d’exécution des décisions de justice avant d’aviser : « les plus exposés, ce sont ceux qui sont au pouvoir ; quand ils y sont, ils sont protégés, quand ils n’y sont plus, ils sont exposés ».
Lefaso.net
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