Economie

Projet de renforcement de la bonne gouvernance financière : Les acteurs apprécient les résultats

Une cérémonie consacrée à la clôture officielle du Projet de renforcement de la bonne gouvernance financière (PRBGF), appuyé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, s’est tenue le vendredi 31 mai 2024 à Ouagadougou. Cette activité a été présidée par le ministre de l’Économie, représenté par son conseiller technique.

Démarré en 2015, le Projet renforcement de la bonne gouvernance financière (PRBGF) a été mis en œuvre par la GIZ. Ce projet, qui s’est exécuté en trois phases (2015-2018 ; 2018-2021 et 2021-2024) a conduit de nombreuses initiatives dans l’objectif d’aider les structures du ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective ainsi que celles d’autres ministères et institutions à assurer une gestion budgétaire transparente, efficace et conforme aux standards. Après neuf ans de mise en œuvre au Burkina Faso, le PRBGF est arrivé à terme.

La rencontre du 31 mai 2024 avait pour objectif de présenter aux acteurs et partenaires les résultats de ce projet. Le ministre de l’Économie, à travers son conseiller technique, s’est dit satisfait de l’atteinte des objectifs du projet. Pour lui, cela témoignage de la très belle collaboration entre le gouvernement du Burkina Faso et la République fédérale d’Allemagne, pour mettre en œuvre « des idées lumineuses ». « Sur tout le long de la chaîne, depuis la planification, l’exécution, le suivi-évaluation des actions budgétaire, la GIZ a toujours été aux côtés des acteurs du ministère de l’Économie et des autres départements ministériels », a-t-il indiqué.

Le représentant du ministre de l’Économie.

Au titre du bilan, nonobstant le contexte sécuritaire national difficile et la conjoncture internationale, les nombreuses initiatives développées ont permis au PRBGF d’atteindre les objectifs qui lui étaient fixés. Au nombre des acquis figure le passage du budget classique au budget-programme. En effet, depuis le 1er janvier 2017, le Burkina Faso a basculé en mode exécution-programme de son budget, devenant ainsi le premier pays de l’UEMOA à opter pour ce modèle de gouvernance financière. Un acquis que le conseiller technique a salué.

Le projet a également permis le renforcement des capacités des acteurs pour leur permettre d’être opérationnels dans le contexte actuel. Ces acteurs sont issus des structures centrales et déconcentrées, des collectivités territoriales, de la Cours des comptes, des Assemblées nationales ou Assemblées législatives de transition. À cela s’ajoutent les dotations d’ordinateurs, d’onduleurs et d’équipements au profit de la Direction générale du budget, notamment la Direction de l’informatique. Les résultats du projet ont été reconnus et salués par tous, notamment le ministère de l’Action humanitaire et le Trésor public.

Vue de l’assistance.

Des défis demeurent

Inhérentes à tout projet, les difficultés ont aussi marqué la mise en œuvre du Projet de renforcement de la bonne gouvernance financière (PRBGF). Malgré les goulots d’étranglement, les acteurs ont fait preuve de flexibilité. C’est ce qui a permis d’engranger les résultats évoqués précédemment. « On avait une équipe de projet très dynamique. La conseillère principale en finances publiques était toujours à l’écoute. Ce qui a permis aux deux parties de toujours tirer le meilleur pour pouvoir mettre en œuvre l’ensemble des activités qui incombent au projet », a souligné le représentant du ministre.

Les acteurs concernés par le projet étaient présents.

À l’écouter, le projet est venu pour pallier les différentes insuffisances constatées dans la mise en œuvre de la gestion financière au Burkina Faso. À ce propos, depuis la crise de 2007-2008, avec le Fonds monétaire international (FMI), à la suite des diagnostics pays, un certain nombre d’insuffisances ont été relevées. « La GIZ est venue à nos côtés depuis 2015 pour nous aider à les relever », a-t-il notifié.

Le PRBGF se clôture certes, mais les acquis doivent être capitalisés en vue de renforcer et consolider la dynamique enclenchée, celle de promouvoir une gouvernance vertueuse dans la gestion des finances publiques. C’est sur cette note d’espoir que le représentant du ministre a déclaré officiellement clos le projet de coopération germano-burkinabè.

Le chef de coopération à l’ambassade d’Allemagne a réitéré l’engagement de son pays à accompagner le Burkina Faso.

Le PRBGF représente un cas d’exemple de la coopération entre le Burkina Faso et l’Allemagne. D’abord pour l’histoire et la tradition, ensuite pour le succès des activités du projet, et enfin pour la continuité. « Même si le chapitre du PRBGF se ferme, on reste engagé dans les autres secteurs de la coopération allemande, notamment l’eau et l’assainissement, la décentralisation et l’agriculture. Il faut aussi rappeler que l’Allemagne est un grand investisseur des institutions internationales comme la Banque africaine de développement (BAD) », a laissé entendre le chef de coopération à l’ambassade d’Allemagne. À l’issue des allocutions, un panel a permis de toucher du doigt les acquis et défis du projet. Pour rappel, le PRBGF, c’est environ cinq milliards de francs CFA. Un montant financé par l’ambassade d’Allemagne.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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