Economie

Burkina : Le gouvernement veut maîtriser le taux d’inflation

Le gouvernement a reconnu mercredi 5 juin 2024, l’impact de l’insécurité sur le panier de la ménagère et rappelé les mécanismes mis en place pour soulager les Burkinabè.

S’exprimant sur la Radiodiffusion télévision du Burkina lors de l’émission « Tribune de la redevabilité », le ministre de l’économie, Aboubakar Nacanabo, a déclaré que le taux d’inflation du pays est en baisse. Il ressort des chiffres qu’il avance que le taux d’inflation est passé de 14,1% en fin 2022 à 0,7% en fin 2023. L’Etat s’est fixé l’ambitieux objectif de faire en sorte que le taux d’inflation soit maîtrisé. Et pour ce faire, plusieurs leviers peuvent être utilisés, selon le ministre Nacanabo.

« Il y a d’abord la politique monétaire qui n’est pas du ressort du ministère parce que nous avons une Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui travaille sur la politique monétaire. À travers le taux directeur, la Banque centrale peut travailler à maîtriser l’inflation. Au niveau interne, il y a des actions qui sont menées, notamment au ministère du Commerce, à travers les contrôles des prix qui se font de façon régulière. Il y a aussi les actions en termes de production agricole », a-t-il souligné.

Quels sont les biens et services sur lesquels le ministre de l’économie se base pour situer le niveau d’inflation ? C’est ce que l’on peut appeler le panier de la ménagère. On y trouve les biens de consommation : céréales, lait, sucre, ciment, ainsi que les services (carburant, gaz). « Si on arrive à augmenter la production, c’est la loi de l’offre et de la demande. Naturellement, les prix seront maîtrisés. Au niveau des hydrocarbures, l’Etat subventionne le carburant, ce qui permet de maintenir les prix. Donc, il y a un certain nombre d’actions qui sont menées. Mais, il faut dire que ces actions peuvent ne pas produire d’effets si, sur le terrain, il n’y a pas vraiment de contrôle. C’est pourquoi, nous avons intensifié les contrôles. Si la campagne agricole arrive à donner de bons résultats, nous allons avoir aussi un impact positif sur les prix », espère-t-il. Globalement, toutes les actions qui sont en train d’être menées devront permettre de maîtriser le niveau des prix pour faire en sorte que « la vie chère ne soit pas à un niveau inquiétant pour les Burkinabè », dira le ministre Nacanabo.

Sur les spéculations des prix pendant les périodes de fête, il a insisté sur le contrôle. Il estime également qu’il faut arriver à influencer les prix par la demande. « Actuellement, nous avons un certain nombre d’actions qui sont en cours et qui vont permettre d’avoir une meilleure maîtrise. Nous voulons mettre en place une centrale d’achat qui va permettre à l’Etat d’avoir la maîtrise de l’approvisionnement, de sorte que même si au niveau du marché, il y a la spéculation, on peut utiliser cette centrale pour stabiliser les prix », a-t-il conclu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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