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Mobilité pastorale apaisée : Le projet MOPSS outille des journalistes  

Mobilité pastorale apaisée : Le projet MOPSS outille des journalistes  

Ouagadougou, (AIB)-L’organisation Néerlandaise de Développement (SNV) en partenariat avec la Fondation Hirondelle a organisé un atelier de formation au profit des journalistes de 13 radios couvrant les trois espaces transfrontaliers du programme « mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au sahel » (MOPSS), du 04 au 06 juin 2024, à Ouagadougou.

Les secteurs agricoles et pastorales font face à l’insécurité ainsi qu’à des conflits intercommunautaires. Afin de permettre une mobilité pastorale apaisée, l’implication des femmes et des jeunes s’impose.

Le programme « mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au sahel » (MOPSS) est une initiative cocréée par l’organisation Néerlandaise de Développement (SNV) et 05 autres organisations afin de faire face aux différentes contraintes qui entravent la mobilité pastorale.

Dans l’exécution de la phase 2, à travers un atelier tenu du 04 au 06 juin 2024, à Ouagadougou, des journalistes de 13 radios ont reçu les rudiments nécessaires pour une mobilité pastorale apaisée et une stabilité sociale dans les trois espaces transfrontaliers d’intervention du programme.

Samuel Bacyé, Responsable communication à la SNV : « Le programme MOPSS vise à consolider  la cohésion sociale. »

Il s’agit du Liptako-Gourma, du Kénédougou, et du BBTG (Burkina Faso-Bénin-Togo-Ghana)

Le programme est piloté par la SNV en sa qualité de chef de file, en consortium avec le Réseau Billital Maroobé (RBM), l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), le Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), le  Hub Rural et CARE Danemark.

Le programme MOPSS a jugé stratégique de développer une collaboration avec Studio Yafa à travers la Fondation Hirondelle pour identifier et former ces journalistes issus de radios intervenant dans les zones de départ et d’accueil des transhumants.

Des productions journalistiques pour prévenir les conflits

Les hommes de médias sont appelés à favoriser une communication inclusive en initiant et en produisant des contenus radiophoniques pour une mobilité pastorales apaisée et la consolidation de la paix.

Ainsi, durant ces 72 heures, les thèmes comme les rôles de la perception et de l’interprétation, la production journalistique sur le pastoralisme et les conflits agropastoraux, les enjeux et défis des systèmes d’élevage mobile, la prévention, la gestion et la transformation des conflits en lien avec l’élevage mobile, ont été abordés entre autres.

Isabelle Nikièma, Responsable des partenariats au Studio Yafa promet un suivi des participants.

Pour Samuel Bacyé, Responsable communication à la SNV, le programme MOPSS vise à contribuer à la cohésion sociale des communautés vivant dans les zones de transhumance transfrontalières.

« Ce programme vise à renforcer la résilience aux chocs climatiques et sécuritaires que les populations qui pratiquent la transhumance transfrontalière vivent » affirme-t-il.

« Nous avons voulu avec la Fondation Hirondelle qui est une organisation qui travaille déjà sur le journalisme sensible aux conflits et qui dispose d’une panoplie de partenaires radio, travailler de sorte à avoir ces partenaires pour qu’ils puissent être sensibilisés sur les questions de mobilité pastorale » poursuit-il.

Le représentant de la SNV a également rappelé la nécessité de poursuivre la mobilité pastorale qui revêt des bénéfices au niveau économique, culturel, social, environnemental et écologique.

Isabelle Nitièma, Représentante du Studio Yafa a pour sa part invité les participants à développer des contenus radiophoniques qui vont contribuer à la consolidation de la paix, au vivre-ensemble et surtout à la réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

« Les participants sont des journalistes qui viennent des villes frontalières aux pays côtiers du Burkina Faso. Il y aura un suivi à travers des visites terrain. Il y aura un coaching pour accompagner ces journalistes à pouvoir mettre en place des émissions radiophoniques portant sur les différents thèmes abordés » souligne –t-elle.

Selon Hortense Tiéba, participante, cette formation a permis aux hommes de médias de savoir qu’ils sont un maillon essentiel dans la mobilité agropastorale.

« Nous avons appris qu’il existe des textes et que ces textes doivent être appliqués. Il a également été question des structures de prévention de conflits ainsi que celles chargées de concilier les différents acteurs » rapporte –t-elle. « Nous nous positionnons désormais en journalistes qui prévient et nous contribueront à apaiser les cœurs en cas de conflits » ajoute –t-elle.

Une deuxième session de formation du même type est prévue se tenir du 11 au 13 juin prochain pour d’autres journalistes.

Hortense Tiéba, Participante : « Nous nous positionnons désormais en journalistes qui préviennent. »

Le programme MOPSS vise à contribuer à la cohésion sociale des communautés dans les zones de transhumance transfrontalières au sahel et dans le golfe de Guinée à travers une résilience accrue aux chocs climatiques et sécuritaires, une mobilité apaisée du bétail et une économie locale inclusive et intégrée.

Il  est mis en œuvre dans 3 zones transfrontalières qui sont partagées par 7 pays tels que le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Togo, la Côte-d’Ivoire et le Ghana. Il est financé par 03 pays : la Suède à travers l’Agence Suédoise de Coopération Internationale au Développement (Asdi), la Suisse à travers le Direction de Développement et de la Coopération Suisse (DDC) et le Danemark à travers l’Agence Danoise pour le Développement International (Danida).

Agence d’information du Burkina 

NO/ata

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