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Burkina : Une ancienne ministre savoure la défaite de Macron aux élections européennes
Ouagadougou, 10 juin 2024 (AIB) – Nestorine Sangaré, enseignante d’université et ancienne ministre dans le gouvernement de Luc Adophe Tiao, a salué à sa manière la défaite aux élections européennes du régime du président français, Emmanuel Macron, qui a aussitôt annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale.
«La défaite est toujours amère. Surtout pour Jupiter qui pleure. C’est comme une descente aux enfers. Et c’est lui qui aime déclarer les guerres. On ne fait pas le malheur des autres pour rien. Partout, ce fanfaron va lire l’heure», a écrit Nestorine Sangaré/Compaoré sur sa page facebook.
Mme Sangaré est une experte en Genre et également connue pour son engagement contre la politique prédatrice et déstabilisatrice française au Burkina. Elle se bat aussi pour le chemin de fer géré par l’homme d’affaires français, Vincent Bolloré, avec le soutien des autorités françaises.
Dans ses écrits, elle dénonçait l’accord ayant permis l’installation discrète d’un détachement militaire français au nord de Ouagadougou et proposait déjà aux autorités de remettre en cause les vieux accords coloniaux avec la France.
«En plus de servir de pied à terre et de cachette pour les militaires français, le Burkina Faso ne peut pas tirer un profit notable de cet accord. Après 60 ans d’existence, l’ancien accord de 1961 doit également être évalué en tenant compte de la situation et des défis sécuritaires auxquels le Burkina Faso est confronté », avait-elle écrit sur sa page.
Nestorine Sangaré a enseigné à l’Université Joseph Ki-Zerbo entre 2002 et 2017 et dirige depuis plusieurs années le Centre de recherche et d’intervention en Genre (CRIGED)
Les élections européennes ont été remportées en France par le Rassemblement national, un parti de l’opposition dirigé par une femme et que les médias français qualifient de parti d’extrême droite.
Cette victoire qui signifie une défaite pour le camp Macron a poussé le président à dissoudre l’Assemblée nationale et a appelé de nouvelles consultations législatives dès le 30 juin prochain.
Agence d’Information du Burkina