Burkina-Conventions internationales Adhésion-Conditions
Le Burkina présente ses conditions pour adhérer désormais aux conventions et aux organisations internationales
Ouagadougou, 10 juin 2024 (AIB) – Le Burkina Faso a présenté son «contrat social prioritaire», la base sur laquelle le pays ratifiera désormais les conventions internationales et adhérera aux organisations internationales, lundi à la tribune de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève.
«Le Peuple burkinabè a conçu son contrat social prioritaire (…) c’est désormais et uniquement dans ce sens de conquête de notre souveraineté que les ratifications de Conventions, leur mise en œuvre et notre présence dans des Organisations seront soumises à la décision souveraine du Peuple et non pour complaire ou plaire à qui que ce soit», a déclaré le ministre d’Etat, ministre en charge du Travail, Bassolma Bazié, chef de la délégation du Burkina Faso à la 112e conférence de l’OIT.
«Ayant davantage compris et retenu que la survie, la stabilité, l’épanouissement et le progrès social véritable d’un pays ne découleront pas de tonnages de Conventions ratifiées, encore moins d’une présence artificielle dans une foison d’organisations, le Peuple burkinabè s’est résolument engagé et est déterminé dans une lutte en y consentant les sacrifices à la hauteur du défi historique qui est la conquête de sa souveraineté pleine et entière. Car c’est à cette seule condition que nous vivrons libres et dignes», a indiqué le ministre dans son discours.
Le contrat social prioritaire du Burkina Faso, contenu dans le Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PASD), met en première ligne la sécurisation de l’ensemble du territoire national, la réponse urgente et efficiente à la crise humanitaire, la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Les réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit ainsi que la réconciliation nationale et la cohésion sociale et l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives, en font également partie, a rappelé le ministre burkinabè de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.
Selon lui, ce contrat social du Burkina Faso est conforme à la vision de l’OIT telle que déclinée dans le rapport du directeur général du Bureau international du Travail, intitulé «Vers un nouveau contrat social»
«Encore faudrait-il que cela soit compris et vécu dans les faits par les dirigeants du monde en général, et surtout, ceux africains», a lancé le ministre Bazié
Le chef de la délégation burkinabè a également dénoncé la «représentation au rabais des Peuples africains dans des instances internationales» un manque de considération qui, selon lui, viole jusqu’aux simples principes et règles de décence.
«Si l’OIT veut survivre en tant qu’organisme spécialisé de l’ONU, ses mandants tripartites doivent courageusement s’assumer», a prévenu le ministre burkinabè.
Le Burkina Faso, mais aussi le Mali et le Niger font face, depuis une décennie, à des attaques terroristes apparues après les opérations de destruction de la Lybie orchestrées par des membres de l’OTAN avec l’accord l’ONU.
D’où un mot de reconnaissance du ministre aux «peuples frères du Mali et du Niger avec lesquels nous formons l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », et à l’ensemble des Etats Partenaires dans le monde «qui comprennent et solidarisent avec notre peuple dans son combat pour sa souveraineté pleine et entière».
Les trois pays de l’AES mènent leur lutte contre le terrorisme sans véritable soutien de l’ONU qui, pour sa part, exprime régulièrement des préoccupations concernant les droits de l’homme dans les zones de combat.
Agence d’Information du Burkina
CK/zo