<p><strong>Tuy : 35 couturières embrassent le monde du travail</strong></p>
<p>Houndé, (AIB)- Le Centre d’éducation et de promotion sociale (CEPS) de Houndé a organisé le samedi 1er juin 2024 la clôture de ses activités marquant la sortie de la 26e promotion du centre composée de 35 couturières en coupe couture.</p>
<p>Le Centre d’éducation et de promotion sociale (CEPS) de Houndé a assuré la formation de 113 apprenantes dont 41 en 1re année, 37 en 2e année et 35 en 3e année au cours de l’année scolaire 2023-2024.</p>
<p>Pour clore ses activités en beauté, il a organisé, le samedi 1er juin 2024, une cérémonie de clôture marquant la sortie de la 26e promotion du centre.</p>
<p>Cette cérémonie a été ponctuée par des interprétations d’artistes, un sketch traitant de l’abandon des mariages des enfants et un défilé de mode mettant en exergue le savoir-faire des apprenantes en coupe-couture. A l’occasion les 35 pensionnaires de la 3e année ont reçu chacune leur attestation de fin de formation.</p>
<p>Selon le chef de service du CEPS de Houndé Zakaria Ouédraogo, le centre a réalisé un taux de réussite 95% au titre de cette année scolaire.</p>
<p>Il a salué l’engagement et le dévouement du personnel, du directeur provincial en charge de l’action humanitaire ainsi que des partenaires locaux dont l’accompagnement financier et matériel ont permis de renforcer les capacités institutionnelles du centre.<br />
Le responsable du centre a, par ailleurs, félicité les apprenantes pour les résultats satisfaisants tout en encourageant les pensionnaires en fin de formation à rester dans la même dynamique afin d’être des modèles de réussite pour les générations futures.</p>
<p>Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, aux dires de M. Ouedraogo, car les résultats auxquels est parvenu le CEPS cachent plusieurs difficultés.</p>
<p>Au nombre de celles-ci, il a cité l’absence de subventions pour le fonctionnement du centre, l’insuffisance et l’état défectueux des machines à coudre, l’absence de matières d’œuvre, l’absence d’accompagnement des filles en fin de formation, l’absence d’électricité et d’eau courante au centre et l’insuffisance de partenaires au niveau local.</p>
<p>Pour la survie du CEPS de Houndé, Zakaria Ouédraogo a lancé un cri du cœur aux autorités compétentes et aux structures ou personnes de bonne volonté.</p>
<p>La marraine de la 26e promotion, Marceline Tiaho, par ailleurs, ancienne pensionnaire du CEPS, s’est réjouie du choix porté sur sa personne.</p>
<p>Selon elle, la formation en coupe-couture va permettre aux filles de se construire une vie professionnelle. Mme Tiaho a, en outre, prodigué des conseils à ses filleules en vue de leur épanouissement socio-professionnel.</p>
<p>La déléguée de la 26e promotion du centre, Julie Nacoulma, a exprimé la fierté de la promotion d’embrasser le monde du travail et promis de tout mettre en œuvre pour contribuer au développement du Burkina à travers la couture.</p>
<p>Selon le directeur provincial en charge de l’Action humanitaire du Tuy, Brama Traoré cela fait plus de 26 années que le ministère en charge de l’Action humanitaire travaille inlassablement, à travers ce centre, à offrir une seconde chance aux jeunes filles déscolarisées ou non scolarisées à Houndé.</p>
<p>Dans la province du Tuy, a-t-il, laissé entendre, ce sont plusieurs dizaines de jeunes filles qui sont passées par les centres d’education et de promotion sociale de Houndé, Béréba et Founzan.</p>
<p>« A travers la formation en coupe-couture, c’est l’occasion pour nous de leur montrer que malgré les difficultés de la vie quotidienne, on peut toujours avoir une voie de sortie » a expliqué M. Traoré.</p>
<p>Le directeur provincial en charge de l’Action humanitaire du Tuy, a félicité la promotion sortante avant de prodiguer des conseils à son tour.</p>
<p>« Le métier de couturier est ouvert et en même temps très compétitif. Par conséquent, il faut faire preuve de créativité, de discipline, de ponctualité, de rigueur, d’intégrité et surtout d’humilité qui sont des valeurs fondamentales du métier de couturier à cultiver dans votre vie de tous les jours » a indiqué M. Traoré.</p>
<p>Pour rappel, c’est en octobre 1996 que le CEPS de Houndé a ouvert ses portes par la formation en coupe couture. La population cible est constituée des jeunes filles défavorisées de 13 à 35 notamment les filles mères, les filles victimes de mariages forcés ou précoces, les filles déscolarisées ou non scolarisées.</p>
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<p>Agence d’information du Burkina<br />
Babou Eric BAZIE (AIB-Tuy)</p>
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