L’Association Beog Nere de la Formation Professionnelle (ABFP) a organisé la cérémonie de clôture de l’année 2023-2024, célébrant les efforts et les succès du centre de formation. Cet événement a eu lieu dans la matinée du jeudi 15 juin 2024 au siège du centre et a permis de promouvoir le centre et de remercier tous ceux qui contribuent à son bon fonctionnement.
Le Centre de Formation Professionnelle Ouédraogo Moussa, fondé en 2022 par Moussa Ouédraogo, expert en couture, forme de jeunes apprenants en coupe couture. Ce centre allie formation professionnelle et apprentissage du Coran, accueillant toute personne sans distinction religieuse.
« Nous rendons grâce à Dieu parce que l’année de formation 2023-2024 s’est bien passée. Nous avons pu dérouler tout le programme et nous sommes satisfaits des résultats obtenus », a déclaré Moussa Ouédraogo, fondateur du centre OMCFP, Directeur du Centre Ya-Sida et président de l’Association Beog Nere. Le centre a présenté 27 candidats à l’examen de CQP, avec 24 admis, contre 15 succès sur 17 candidats présentés en 2023. Le Centre de Formation Professionnelle collabore avec le Centre de Formation Ya-Sida, tous deux coordonnés par l’Association Beog Nere, qui signifie “lendemain meilleur” en langue nationale mooré. Ces centres couvrent divers domaines, dont la coupe couture, le tissage, le tatouage, la décoration, l’informatique, la fabrication de savons et bien d’autres.
Selon Dr. Ishaq Mohamed Kindo, l’apprentissage d’un métier est très encouragé dans la religion musulmane. Lors de cette cérémonie de clôture, Dr. Kindo, grand prêcheur, a présenté une communication sur la femme musulmane et le métier.
« La femme musulmane est appelée à apprendre un métier pour se prendre en charge. L’islam interdit de faire de la mendicité un métier. Il faut donc mener une activité pour ne pas avoir à mendier », a soutenu Dr. Kindo. Il a également souligné que le prophète Mohamed (paix et bénédiction sur lui) encourageait les femmes à apprendre et exercer un métier. Il a souhaité voir se multiplier de telles initiatives pour permettre aux femmes et aux jeunes d’apprendre un métier et d’en faire leur activité.
Des démonstrations de coupe couture par des élèves de 1ère et 2e année ont eu lieu. Selon le pharmacien André Sawadogo, directeur de la Pharmacie Jean Paul II, l’initiative de Moussa Ouédraogo est excellente. « C’est ma première fois de voir une telle initiative. Connaitre un métier, surtout quand on est une femme, permet de s’en sortir économiquement dans la société et de lutter contre le chômage des jeunes », a expliqué André Sawadogo. Il a également confié que cette initiative a suscité une idée de collaboration pour la formation en hygiène, qui pourrait aboutir à un diplôme en hygiène communautaire. D’autres domaines de formation incluront l’auxiliaire en pharmacie et la gestion économique.
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