Burkina : Une nouvelle molécule pour prévenir l’hémorragie post-partum
Ouagadougou, 15 juin 2024 (AIB)-La Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB), en partenariat avec les laboratoires Ferring, a initié samedi des échanges sur une nouvelle molécule appelée carbétocine thermostable, destinée à prévenir l’hémorragie post-partum et, par conséquent, à réduire la mortalité maternelle pendant l’accouchement.
L’hémorragie post-partum demeure la première cause de décès chez les femmes après l’accouchement. C’est un fléau qui nécessite une attention et une action urgente de la part des acteurs de la santé, notamment les gynécologues obstétriciens.
Pour l’éviter, la SOGOB a organisé une rencontre le samedi 15 juin 2024 à Ouagadougou, afin de renforcer les capacités de ses membres, tels que les sages-femmes et d’autres acteurs de la santé, sur l’introduction de la carbétocine thermostable dans le système sanitaire.
Le gynécologue Pr Jean Lankoandé, au cours d’un atelier national de restitution sur l’étude pilote de la prise en charge de l’hémorragie post-partum par la carbétocine thermostable au Burkina Faso, a précisé que les échanges porteraient sur les cas d’hémorragie post-partum.
« Aujourd’hui, nous nous sommes réunis pour un enseignement post-universitaire. Nous voulons introduire une nouvelle molécule appelée carbétocine qui a fait ses preuves au niveau mondial dans la prévention de l’hémorragie post-partum », a expliqué Pr Jean Lankoandé.
Selon lui, il s’agit d’outiller les gynécologues, les sages-femmes, les étudiants en gynécologie et les infirmiers à utiliser la carbétocine de façon pratique.
Dr Mousa Dadjoari, de la direction de la santé et de la famille, a noté que l’hémorragie post-partum est la première cause de la mortalité maternelle dans le monde et au Burkina Faso.
« Nous savons que la carbétocine est une molécule d’avenir pour notre pays », a-t-il soutenu.
Le gynécologue obstétricien et Pr agrégé Hyacinthe Zamané, en service à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, a déclaré que la mise en œuvre de cette nouvelle molécule est en cours, d’où la nécessité de former les prestataires de santé sur son utilisation et sa manipulation.
D’après M. Zamané, il a été question de modifier et de revoir le protocole afin de pouvoir introduire la carbétocine au Burkina Faso.
« Il faut élaborer un ensemble de gestes pour gérer efficacement l’hémorragie. L’hémorragie ne prévient pas et, quand elle survient, elle n’attend pas. Il faut agir rapidement pour pouvoir la gérer », a-t-il fait remarquer.
Agence d’information du Burkina
NO/ata
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