Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un « décaissement immédiat » d’environ 31,7 millions de dollars, soit 19,4 milliards de francs CFA en faveur du Burkina Faso. Cette décision intervient au terme de la première revue de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC) de deux ans, conclu le 21 septembre 2023. Le montant total de l’accord s’élève à 228,76 millions de DTS (soit 302 millions de dollars).
Le financement qui intervient trois mois après un premier décaissement du même montant, vise à contribuer à soutenir la stabilité économique du Burkina Faso. L’information émane d’un communiqué du Fonds monétaire international (FMI). En effet, ce pays est confronté à de multiples défis de développement, notamment des conditions de sécurité accrues, le changement climatique et l’insécurité alimentaire.
En plus de compliquer les efforts de lutte contre l’insécurité alimentaire et les déplacements forcés, ces chocs exogènes ont nui à l’activité économique, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des mines. Malgré tout, l’activité économique du Burkina Faso a enregistré une accélération de la croissance de 3,6% du PIB en 2023 contre 1,8% en 2022. Cette progression a été rendue possible grâce à un rebond de la construction et l’expansion du secteur tertiaire.
Pour 2024, l’institution monétaire table sur une hausse de la croissance de 5,5%, avec le soutien des attentes d’amélioration de la situation sécuritaire. Le FMI a, en outre, salué certains efforts notamment le déficit budgétaire global qui est passé de 10,7 % du PIB en 2022 à 6,7% du PIB en 2023, grâce aux actions de mobilisation des recettes et le contrôle des dépenses.
Selon les prévisions du FMI, ce déficit devrait encore diminuer à mesure que les efforts de consolidation budgétaire se poursuivent dans le cadre du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC).
En rappel, la FEC est un outil de financement du FMI à travers lequel, il apporte de l’aide financière à moyen terme aux pays à faible revenu qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. Ces pays acceptent d’adopter des programmes qui comprennent un ensemble de mesures qui les aideront à corriger ces déséquilibres. La FEC peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source : FMI
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