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Burkina : Plus de 182 000 personnes sensibilisées par un groupe aux violences faites aux femmes

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Burkina : Plus de 182 000 personnes sensibilisées par un groupe aux violences faites aux femmes

Ouagadougou, 25 juin 2024 (AIB)- La présidente du groupe Co-Développement, Violences faites aux femmes et aux filles (VFF), Giselle Dabré, a affirmé mardi,  que sa structure a sensibilisé plus de 182 000 personnes aux  VFF et sur la participation des femmes aux actions politiques.

« 182 488 personnes directes et 631 889 personnes indirectes ont été touchées dans nos différentes activités à l’endroit des femmes et des filles sur les violences qu’elles subissent », a indiqué Giselle Dabré mardi 24 juin 2024 à Ouagadougou.

Elle s’exprimait lors d’une conférence de presse sur le bilan des travaux des groupes de co-développement sur les droits des femmes et des filles. Selon la présidente Dabré, 79% des personnes touchées sont des femmes et des jeunes filles.

Concernant les violences faites aux femmes et aux filles, Mme Dabré a affirmé qu’avec la crise sécuritaire, il y a plus de violences contre les femmes et les enfants. À son avis, des milliers de déplacés internes, notamment des femmes, ont révélé avoir été victimes de violences basées sur le genre.

Selon Giselle Dabré, cette crise a négativement impacté les travaux des groupes, vu que des activités ont été délocalisées et qu’il fallait collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour leur bonne tenue.

Concernant la loi sur le quota genre, Mme Dabré a estimé que le taux de participation des femmes dans la politique ou les sphères de décision reste à améliorer. À titre d’illustration, de 2020 à 2024, le nombre de femmes à l’Assemblée nationale est autour de 10 à 20% des députés, a-t-elle détaillé.

Le chargé de suivi-évaluation du groupe Co-Développement, Participation politique des femmes, Rawidwendé Jérémie Compaoré, a déclaré que les groupes de co-développement ont été créés pour renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes par l’identification de stratégies porteuses.

À cet effet, les deux groupes ont bénéficié chacun de 4 millions de francs CFA pour la mise en œuvre de ces activités, débutées en juillet 2022, a-t-il soutenu.

Il a précisé que les groupes ont réalisé des ateliers conjoints et une cartographie des acteurs intervenant sur les violences faites aux femmes et aux filles et la participation politique de celles-ci.

Ces actions, a ajouté M. Compaoré, ont été menées de concert avec 72 associations et organismes de défense des droits des femmes et des filles.

Selon lui, les travaux des groupes de co-développement sur les droits des femmes et des filles bénéficient de l’appui financier de l’ONG Oxfam.

Dans les termes du partenariat, le projet a officiellement pris fin le 20 juin, mais l’ONG va continuer de soutenir les acteurs par l’entremise d’autres projets, a conclu Compaoré Rawidwendé Jérémie.

Agence d’information du Burkina

ZO/ata

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