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Le Niger envisage se tourner vers le Tchad pour l’exportation de son pétrole

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Le Niger envisage se tourner vers le Tchad pour l’exportation de son pétrole

Ouagadougou, 26 juin 2024 (AIB) – Le Niger envisage d’utiliser le pipeline du Tchad pour exporter son pétrole brut vers le marché international face aux incompréhensions avec les autorités béninoises dans l’utilisation du pipeline passant par le port béninois de Sémè, rapporte l’agence nigérienne de presse.
Le chef du gouvernement nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a évoqué, au cours du conseil des ministres du 24 juin 2024, la possibilité d’envisager «la reprise des échanges pour faire passer le brut du Niger par le Tchad», a indiqué l’ANP.

Pour l’ANP, le gouvernement nigérien a «décidé de mettre en place un comité pour réactiver les travaux devant conduire à l’atteinte de cet objectif».
Cette position fait suite à une mission dépêchée le 30 mai dernier au Niger par le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno, explique la même source.

Le 5 juin dernier, le Bénin a arrêté et jugé pour «usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées» des commis de l’Etat nigérien en mission de contrôle des chargements de pétrole au terminal portuaire béninois de Sèmè Kodji.
En réaction, les autorités nigériennes ont fermé les vannes d’écoulement du pétrole brut nigérien vers le Bénin. Elles ont aussi décerné la Médaille de la souveraineté Sarauniya Mangou à ses agents relaxés ou condamnés avec sursis par la justice béninoise.

Au lendemain de l’annonce du Niger de recourir au Tchad pour exporter son pétrole, d’anciens présidents du Benin, Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Boni Yayi, se sont rendus à Niamey pour évoquer avec le président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, les différends qui opposent les deux pays voisins.

La frontière entre les deux pays est fermée par les autorités de Niamey qui évoquent des questions de sécurité et qui accusent le Bénin d’entretenir des bases terroristes, ce qui a entraîné une flambée des prix au Bénin et exaspéré le pouvoir de Cotonou.
Après la chute de Bazoum, les autorités béninoises se sont montrées favorables pour attaquer militairement le Niger à travers les forces de la CEDEAO afin de déloger le général Tiani et réinstaller au pouvoir le président déchu.

Agence d’Information du Burkina
CK/ata

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