JO 2024 – dopage : Dispositif, cibles, substances à éviter… les explications du Dr Ibrahim Séré
Plus de 10.000 d’athlètes sont attendus aux Jeux Olympiques Paris 2024 qui débutent le 26 juillet. Comme à l’accoutumée, des contrôles antidopage seront organisés sous la houlette de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Tous les athlètes savent que le dopage est réel surtout lors des grandes compétitions. Des mesures doivent être prises pour éviter d’être épinglé.
Les 10.500 athlètes qui prendront part à Paris 2024 ne seront pas tous soumis aux contrôles antidopage pendant la période des Jeux. On assistera plutôt à des contrôles ciblés selon Docteur Ibrahim Séré, directeur du centre médico-sportif du Burkina, que nous avons rencontré lundi 1er juillet.« Pour les contrôles antidopage, ce sont des contrôles ciblés. Tous les athlètes qui vont monter sur le podium et tous ceux qui vont battre des records seront systématiquement contrôlés » a expliqué celui qui occupe également le poste de secrétaire général de l’organisation régionale antidopage zone II et III regroupant 10 pays de l’Afrique de l’ouest.
Une médaille= un passage pour un contrôle antidopage
Ces tests vont se dérouler sous la coordination de l’Agence mondiale antidopage avec l’appui d’autres organisations comme l’ITA, International Testing Agency. Dr Ibrahim Séré dit s’attendre à la mise en place de plusieurs « centaines d’agents de contrôles antidopage accrédités par l’AMA pour pouvoir faire les contrôles, et de chaperons dont la mission est de surveiller les athlètes tout au long de la compétition et les inviter à faire le contrôle ». Il précise tout de même que des contrôles hors compétition sont obligatoires pour tous les athlètes qui vont participer aux Jeux. « A travers ces contrôles, l’AMA veut s’assurer que tous les athlètes qui doivent participer aux JO n’ont pas tricher pour avoir les qualifications ». Ces contrôles sont effectués par les organisations nationales antidopage.
Dr Ibrahim Séré en plein exposé devant les athlètes avant les Jeux Africains 2019 à Rabat
Lorsqu’on est athlète professionnel, on doit connaitre les enjeux de la lutte contre le dopage. Et pour le diplômé de l’Université de Paris Saclay en Sport, il faut éviter de prendre tous les produits qui sont consignés sur la liste de l’Agence Mondiale Antidopage. « Ce sont des substances interdites que l’Agence envoie chaque année à toutes les fédérations pour que les athlètes puissent en prendre connaissance et éviter de les prendre pendant ou hors compétition ». A côté, on trouve également des boissons énergisantes qui ne sont pas en réalité des produits dopants mais (auxquels) il faut faire attention. « Certaines industries essaient de masquer en associant certains produits dopants. Si vous ignorez la provenance, il vaut mieux s’abstenir » prévient-il.
Tout athlète doit prendre des précautions pour ne pas être testé positif
Chaque organisation nationale antidopage essaie d’accompagner ses athlètes à travers les sensibilisations. Pour le cas du Burkina Faso, la plupart des athlètes qualifiés ne se trouvent pas au pays. « Ce sont des athlètes professionnels qui connaissent déjà le dopage en question » rassure Dr Ibrahim Séré. Il annonce néanmoins que son équipe va rentrer en contact avec les qualifiés, pour leur apporter plus de connaissances et la conduite à tenir pendant les Jeux Olympiques.
Bernabé Kabré, Oméga Médias
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