Afin d’informer les journalistes burkinabè sur la prise en compte des droits humains par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) lors des opérations de sécurisation du territoire national, la Brigade des Volontaires pour la Défense de la Patrie (BVDP) organise un atelier d’échanges, du 11 au 12 juillet 2024 à Manga, dans la région du Centre-Sud.
En vue de susciter l’accompagnement des professionnels de l’information pour une bonne communication autour des actions menées par les VDP, un atelier a été organisé en leur faveur. L’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre chargé de la Défense Nationale, le Général de Brigade Kassoum Coulibaly. Pour ce dernier, il est important que les journalistes participent à écrire l’histoire du Burkina.
“Nous sommes en train d’écrire une histoire du Burkina ou une des pages en plus et ça fait un plaisir que les journalistes participent. C’est un droit et un devoir pour vous”, a-t-il déclaré.
De son avis, il ne s’agit pas de rester dans des salons, dans les studios, mais il s’agit plutôt d’aller sur le terrain. D’où la délocalisation de cette activité à Manga, afin de permettre aux acteurs des médias d’être au cœur de ce partage d’information.
“Nous voudrons que vous soyez témoins et que vous montrez cette activité à l’ensemble des Burkinabè, à l’ensemble des participants et à l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il dit.
Ils luttent pour préserver des vies…
Aux côtés du ministre chargé de la Défense, le ministre chargé de la communication, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a laissé entendre que si cette session d’information à bâtons rompus avec les journalistes est organisée, c’est parce que la guerre menée aujourd’hui par le Burkina Faso est aussi une guerre de communication.
Il a ajouté que le concept d’opération des VDP s’appuie sur la loi en vigueur au Burkina Faso et que la formation de ces VDP intègre les aspects militaires, mais aussi les notions de droits humains.
“Ils travaillent de façon héroïque sur le terrain aux côtés des FDS et ce sont eux les premiers défenseurs des droits humains. Je veux parler de nos combattants de façon générale parce qu’au prix du sacrifice suprême, ils luttent pour préserver des vies, les vies des plus faibles et des plus vulnérables, celles des femmes, vieux et des enfants”, à déclaré Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Evoquant les informations relayées à l’international, il a noté qu’il y a des campagnes d’information menées pour saper le moral de ces auxiliaires de sécurité et de défense.
“Nous, nous (Ndlr, les journalistes burkinabè) devons être les guerriers, les combattants dans cette guerre de l’information, de communication parce que les journalistes burkinabè bien outillés, avec la bonne information, sachant aujourd’hui, le rôle historique, héroïque que jouent nos VDP doivent s’ériger pour empêcher quiconque de ternir leur image et saper leur moral”, a-t-il invité.
Des exemples de bonnes pratiques présentés
Cette activité est organisée en collaboration avec la direction générale des droits humains, direction qui se charge de la formation des formateurs des VDP et des VDP eux-mêmes sur le respect des droits humains sur le terrain.
Plusieurs thématiques seront développées au cours de ces 48 h d’échanges au profit de la quarantaine d’acteurs de média présents. Il s’agit du respect des droits humains et de la lutte contre le terrorisme, des missions des VDP et le cadre juridique de leur emploi dans la lutte contre le terrorisme, la prise en compte des droits humains par les VDP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il s’agira de voir les acquis, les défis et les perspectives.
Le rôle et la responsabilité des professionnels de l’information dans la consolidation des actions des VDP en matière de lutte contre le terrorisme seront également abordés.
Au cours de cette session, des exemples de bonnes pratiques de communication vulgarisées par les journalistes en période de lutte contre le terrorisme seront aussi présentés.
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