Burkina/Administration publique : « Pendant longtemps, ce sont les plus corrompus, les plus malhonnêtes qui ont été mis à la lumière, (…) », dénonce le président Ibrahim Traoré
Au cours des échanges qu’il eus avec les forces-vives de la Nation, jeudi, 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le président Ibrahim Traoré est revenu sur le phénomène de corruption dans les administrations, annonçant le renforcement du dispositif de lutte par la mise en place dans toutes les administrations, au cours de ce mois de juillet, d’un organe qui va s’auto-saisir des actes de corruption.
Le président Ibrahim Traoré dit constater que le phénomène de corruption est un mal profond.
« La corruption, la mauvaise gouvernance dans les différentes administrations, le manque d’éthique persistent. Certains organes ont été mis en place dans le cadre de la lutte contre la corruption et dernièrement, des arrêtés ont été pris pour ce qui est des primes de dénonciation. Le dernier acte à poser sera la mise en place d’un organe qui devra siéger dans tous les ministères pour s’auto-saisir de certains dysfonctionnements, des actes de corruption et pouvoir agir. Nous avons de gros travailleurs dans l’administration, mais qui sont mis dans l’ombre, voire à l’écart ; parce que pendant longtemps, ce sont les plus corrompus, les plus malhonnêtes qui ont été mis à la lumière, ce sont eux qui bénéficient de tous les avantages », a dénoncé le président du Faso, Ibrahim Traoré.
Il poursuit par une invite. »Je dis donc aux travailleurs de faire attention à ces individus qui sont en train de perdre leurs privilèges, parce qu’ils vont continuer de vous manipuler, de vous intoxiquer et de vous envoyer dans de mauvaises directions. Faites très attention à ces individus qui sont en train de perdre leurs privilèges, parce que nous n’allons pas permettre à ce qu’une soi-disante élite qui avait été programmée, s’arroge tous les droits dans les différentes administrations », a-t-il dépeint avant d’annoncer qu’un organe sera mis en place dans les administrations d’ici à la fin de juillet 2024.
Cet organe va s’auto-saisir des actes de corruption et de dysfonctionnement dans les administrations. Selon le président du Faso, « il n’y a pas de lois ou de textes qui tiennent dans cette lutte, lorsque c’est pour l’intérêt de la patrie ».
O.L.
Lefaso.net