Burkina-Soutenance
Burkina : Le sang transfusé aux patients en provenance du CNTS est de bonne qualité (Thèse)
Ouagadougou, 16 juillet 2024 (AIB) – Les poches de sang qui sortent du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) pour être transfusées aux patients, sont de bonne qualité, selon une étude menée par Dr Abdoulkarim Barry dans le cadre de sa thèse de fin d’études. Pour avoir brillement ses travaux, il a été jugé digne du grade de Docteur d’Etat en pharmacie avec les félicitations du jury.
« Au bout des différents résultats, nous avons remarqué une meilleure performance des différents laboratoires. Donc, nous rassurons l’opinion publique sur la qualité des poches de sang qui sortent du CNTS », a déclaré l’impétrant lors de sa soutenance de thèse de doctorat d’État en pharmacie, le 13 juillet 2024 à Ouagadougou.
Dr Abdoulkarim Barry a travaillé sur l’évaluation des performances des laboratoires de qualification biologique des dons des centres régionaux de transfusion sanguine et des dépôts préleveurs distributeurs de produits sanguins à travers le contrôle inter-laboratoire de 2017 à 2023.
Les analyses concernées par ce contrôle qualité sont le dépistage du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), du virus de l’hépatite B (VHB), du virus de l’hépatite C (VHC), de la syphilis et la détermination du groupe sanguin ABO/RHD.
Selon lui, l’objectif de sa recherche était de savoir si les résultats d’analyse de sang issus des laboratoires du CNTS, à travers toutes ses composantes, sont de bonne qualité et sécurisés pour les besoins transfusionnels des malades.
« Le contrôle qualité inter-laboratoire des Centres régionaux de transfusion sanguine (CRTS) et des Dépôts préleveurs distributeurs (DPD) est satisfaisant dans l’ensemble. Il n’y a pas de risque infectieux de contamination en utilisant ce sang », a rassuré le tout nouveau docteur en pharmacie, Abdoulkarim Barry.
À en croire Dr Barry, les laboratoires du CNTS sont performants car les échantillons constitués de plasma et de sang total, après analyse, ont des résultats presque à 100 % conformes aux résultats attendus.
Cependant, quelques non-conformités ont été notées, liées essentiellement à des échantillons de sang hémolysés qui n’ont pu être analysés par certains laboratoires et à des erreurs de transcription des résultats.
L’analyse inter-laboratoire des échantillons a été effectuée dans les CRTS de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Tenkodogo et Fada N’Gourma, et les DPD de Ouahigouya, Kaya, Gaoua et Dédougou.
Le directeur de thèse, le Pr Mahamoudou Sanou, professeur titulaire en bactériologie-virologie à l’Université Joseph Ki-Zerbo, s’est voulu rassurant sur le travail de laboratoire des CRTS et des DPD.
« Nous avons des appareils de dernière génération qui font ce qu’on appelle des ELISA ou l’électrochimiluminescence avec les principes de réactions antigènes-anticorps, très sensibles et spécifiques, qui permettent de sécuriser encore plus le sang », a-t-il indiqué.
Pour lui, le CNTS met tout en œuvre pour avoir du sang non infecté pour les malades, les enfants et les femmes enceintes demandeurs.
Le risque zéro n’existant pas, Pr Mahamoudou Sanou a invité le CNTS à prendre toutes les précautions et à maintenir son niveau de qualité afin d’éviter des contaminations aussi bien chez le donneur que chez le receveur.
« Cela passe par des contrôles de qualité au niveau des différents centres régionaux de transfusion sanguine et des dépôts préleveurs distributeurs », a précisé Pr Sanou.
Vu l’importance de ce liquide précieux pour les patients, Pr Mahamoudou Sanou a invité l’ensemble des acteurs à travailler pour éviter les risques de contamination des demandeurs et des receveurs.
Il a aussi appelé les donneurs de sang à dire aux agents du CNTS la vérité sur leur sérologie, lors des séances d’entretien avant le don de sang. « Si vous avez pris un risque en tant que donneur, ce n’est pas la peine de donner du sang. Nous appelons cela la sélection des donneurs », a-t-il martelé.
Selon les données, 135 818 poches de sang ont été collectées sur l’ensemble du territoire burkinabè en 2023 par le CNTS.
Ces poches de sang ont été traitées pour garantir leur sécurité avant d’être distribuées et transfusées à des patients, en majorité des enfants de moins de cinq ans et des femmes âgées de 15 à 49 ans, soit 60 % de l’ensemble des bénéficiaires, précisent les mêmes sources.
Agence d’information du Burkina
ZO/ata
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