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Après l’adoption du code minier et du contenu local, le président du parlement interpelle le gouvernement <<sur leur mise en oeuvre>>
Ouagadougou, 22 juil. 2024 (AIB)-Après l’adoption des lois portant code minier et contenu local, le président de l’Assemblée législative de Transition Dr Ousmane Bougouma interpelle le gouvernement dans une interview parue ce lundi dans Sidwaya, sur <<le défi de leur mise en oeuvre>>.
«Monsieur le ministre, nous venons d’adopter le Code minier et la loi sur le contenu local en matière minière. Il reste le défi de leur mise en œuvre>>, a déclaré le président de l’Assemblée législative de Transition Dr Ousmane Bougouma dans une interview parue ce lundi dans le quotidien Sidwaya.
Concernant le contenu local, Dr Bougouma invite le gouvernement à faire <<un effort d’organisation des acteurs>>. <<Quand on parcourt le texte, il y a beaucoup d’obligations à la charge des sociétés minières, mais peu d’obligations pour l’Etat>>, a-t-il fait remarquer.
Alors que très souvent, de son avis, <<c’est le manque d’organisation au niveau même de l’Etat, sa faible implication pour organiser les acteurs qui font que ces derniers n’arrivent pas à tirer le meilleur dividende du secteur minier>>.
Il préconise la mise <<en place une bourse pour la commande minière. C’est-à-dire que l’Etat doit travailler à centraliser les commandes des compagnies minières et les publier afin que notre secteur privé puisse en avoir accès>>.
Ousmane Bougouma estime que <<si l’Etat prend sur lui cette initiative, on aura déjà franchi un pas important. Au besoin, nos acteurs économiques pourront se mettre ensemble pour mieux répondre aux besoins des sociétés minières>>.
Le président du Parlement a également insisté <<sur le fait que l’Etat doit s’obliger en matière de suivi, pour s’assurer que ce contenu local ne restera pas un texte vain et que dans 5, 10 ans, nous n’ayons pas un secteur privé qui a pu tirer le maximum de dividende>>.
Il a aussi interpellé <<par rapport aux travailleurs nationaux qui sont dans ces sociétés minières>> en notant que ces derniers ont besoin d’une meilleure rémunération et d’une bonne formation.
A ce propos, Dr Bougouma propose d’identifier <<des compétences, les envoyer se former à l’international, avec des contrats clairs pour le retour au pays afin de pouvoir nous aider à développer progressivement un vivier permettant à ce que dans les 10, 20 prochaines années, nous puissions assurer la relève>>.
Il a aussi conseillé de <<maintenir un dialogue constant avec les acteurs miniers, (…) les écouter>> afin de prendre en compte leurs <<préoccupations légitimes>>.
<<Certes, nous avons adopté la loi, mais les mines sont un secteur très dynamique, changeant. En maintenant un dialogue constant, vous saurez toujours trouver les voies et moyens pour que les préoccupations des acteurs du secteur minier puissent avoir des solutions>>.
Agence d’information du Burkina
WIS/ATA