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Régulation des communications électroniques : Des professionnels des médias à l’école de l’ARCEP

Du 1er au 2 août 2024, la cité de Sya a accueilli un atelier de sensibilisation et d’information dédié aux professionnels des médias et organisé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Cet événement a été organisé pour renforcer les connaissances des journalistes sur le cadre du renforcement des pouvoirs et de la protection des consommateurs des services de communication électronique et des postes. Plusieurs communications ont été délivrées, mettant en lumière les diverses facettes de la régulation des communications électroniques au Burkina Faso.

Estimant qu’il est crucial de mieux faire connaître sa mission qui inclut  entre autres de garantir un accès équitable aux services de télécommunication, l’ARCEP organise depuis plusieurs années, des sessions d’information et de sensibilisation au profit des professionnels des médias. «Vous êtes souvent les premiers relais d’information concernant les évolutions technologiques, les nouveaux services ainsi que les enjeux règlementaires et juridiques. Cet atelier a pour but de vous fournir des informations précises et actualisées sur les régulations en vigueur et de répondre à vos questions pour que vous puissiez former et éduquer votre audience de manière juste et éclairée », a justifié Salimata Rouamba, directrice de la régulation des marchés fixes et mobiles, représentant le directeur exécutif de l’ARCEP.

Salimata Rouamba, directrice de la régulation des marchés fixes et mobiles-©Faso7

Pour ce faire, une présentation exhaustive du cadre juridique et institutionnel régissant les communications électroniques a été faite aux hommes de médias. Selon Lamoussa Tetegan, directrice en charge des affaires juridiques, ce sont les directives  du 23 mars 2006 à Abidjan qui régissent la régulation des communications électroniques et des postes dans l’espace UEMOA. Quant au plan national, de nombreuses lois telles que la Loi N°061-2008/AN du 27 novembre 2008 portant réglementation générale des réseaux et services de communication électronique au Burkina Faso; modifiée par la loi 009-2019/AN du 23/04/2019 régissent le milieu. Lamoussa Tetegan a souligné l’importance de ce cadre pour assurer une régulation efficace et équitable, garantissant ainsi la qualité et la disponibilité des services pour tous les utilisateurs.

Une partie significative de l’atelier a été consacrée aux actions de l’ARCEP visant à garantir la qualité des services fournis par les opérateurs de téléphonie mobile. Les participants ont appris que l’ARCEP mène des évaluations régulières de la performance des réseaux et impose des normes strictes pour s’assurer que les opérateurs maintiennent un haut niveau de service. Des exemples concrets de mesure pris par l’ARCEP pour améliorer la qualité des services ont été partagés, notamment l’instauration de pénalités pour les opérateurs qui ne respectent pas les standards de qualité. Toujours dans cette optique d’évaluation, une appli mobile dénommée « Résomètre » a été mise en place par l’ARCEP afin de mesurer la qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile.

Difficultés des opérateurs dans le déploiement des services

Les difficultés rencontrées par les opérateurs dans le déploiement des services ont été un autre point central de l’atelier. Les professionnels des médias ont été informés des défis logistiques, techniques et financiers que doivent surmonter les opérateurs pour étendre leurs réseaux et offrir des services de qualité aux populations. Parmi celles-ci, il y a les contraintes règlementaires liées à l’urbanisme, à l’environnement, à la sûreté nucléaire, et au foncier. « Toute activité privée ou publique impliquant ou pouvant impliquer une exposition à des rayonnements ionisants ou non ionisants est soumise à une autorisation ou à un agrément préalable délivrés par ARSN », précise l’article 2 du décret de 2015-1227 portant modalités de délivrance des autorisations et agréments en matière de radioprotection et de sûreté nucléaire. Une autorisation qui prend un certain nombre de temps avant d’être acquise.

Défis et perspectives de la régulation des communications électroniques

En 2023, la couverture des services mobiles en termes de populations était de 84,1% pour la 2G, 65,45% pour la 3G et 46,5% pour la 4G. Les défis actuels de la régulation sont liés à l’insécurité, à l’énergie qui est en deçà des besoins du moment, et à l’évolution technologique entre autres. En perspective, Olive Somé, chef du service  de l’économie et de la concurrence a souhaité « une cohérence des politiques publiques applicables dans le secteur des communications électroniques, le renforcement des capacités techniques, humaines et organisationnelles de l’Autorité de régulation, la révision du cadre législatif et règlementaire du secteur des communications électroniques » entre autres.

Des journalistes bien édifiés

« Et avec ce qu’ils ont fait comme bilan, on cerne mieux ce qui est fait sur le terrain », Antoinette Tapsoba, journaliste à 24heures.bf-©Faso7

Pour Antoinette Tapsoba, journaliste à 24heures.bf, cette session de sensibilisation vient à point nommé car  ayant beaucoup appris. « Avec le point qu’ils ont fait, on se rend compte vraiment qu’il y a beaucoup de difficultés par exemple que ces opérateurs rencontrent dans la fourniture des services que le consommateur que nous sommes ne connaissons pas. Et avec ce qu’ils ont fait comme bilan, on cerne mieux ce qui est fait sur le terrain, quels sont les enjeux, quelles sont les difficultés et on arrive à appréhender ce qui peut être fait pour améliorer la qualité du service », a-t-elle confié.

Frédéric Yameogo, président du réseau des journalistes pour la promotion de l’écosystème numérique-©Faso7

De son côté, Frédéric Yameogo du journal « Le Reporter » et président du réseau des journalistes pour la promotion de l’écosystème numérique a salué cette initiative et souhaiter qu’elle soit pérenniser. « Nous ne pouvons que saluer ce genre d’activités. L’ARCEP est aux côtés des hommes de média depuis un certain temps,  et donc avec ces activités de renforcement de capacités, ce sont des activités que nous souhaitons au niveau du réseau », a déclaré le président du réseau des journalistes pour la promotion de l’écosystème numérique.

Bamboado Edwige OUOBA

Faso7

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