<p><strong>Après les 37 médailles de Tokyo 2021, l’Afrique visait, à minima, 50 médailles à Paris. Au final, le continent quitte ces JO avec 39 médailles dont 13 en or, 12 en argent et 14 en bronze. Un résultat loin du compte. Mais l’Afrique peut tirer quelques motifs de satisfaction.</strong></p>
<p>Kaylia Nemour, Algérie, médaillée d’or aux barres asymétriques</p>
<p>Interrogé sur les chances du continent dès avant l’ouverture des JO, l’Algérien Mustapha Berraf (Président de l’ACNOA) avait énoncé ses attentes : une augmentation de près de 20% en termes de récompenses. «Cela suppose une moyenne de 50 médailles » avait-il lâché, avant de le répéter régulièrement auprès des médias.</p>
<p>À l’heure du bilan, objectif non atteint. Mais l’Afrique fait mieux que Tokyo 2020 et ses 37 médailles, dont 10 en or.</p>
<p>Comme toujours, l’athlétisme reste la discipline dans laquelle les Africains ont raflé le plus grand nombre de médailles, principalement grâce au Kenya (11).</p>
<p>Un peu moins en boxe, gymnastique artistique, rugby à 7, cyclisme ou escrime, même si ces compétitions ont généré des médailles.</p>
<p>Le football et le rugby 7 représentent les seules disciplines collectives dans lesquelles une médaille a été remportée. L’Afrique aurait pu glaner deux au foot si le Maroc, médaillé de bronze ou l’Egypte (4e) s’étaient hissés en finale.</p>
<p>Plusieurs chances de médailles, considérées comme certaines, se sont en revanche évaporées. Pression du jour, adversité supérieure ou tout simplement blessure, ils n’ont pas validé ces promesses.</p>
<p>triple-sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango</p>
<p>Ainsi, le triple-sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango, le taekwondoïste nigérien Abdoulrazak Issoufou Alfaga, la sprinteuse ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, le Kenya Ferdinand Omanyala, deuxième meilleur performeur de l’année au 100m sont rentrés bredouille.</p>
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<h4>NE PAS FORCEMENT VOIR LE VERRE A MOITIE VIDE</h4>
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<p>Ils n’ont pas accroché de médailles mais accompli des performances historiques. C’est justement le cas de l’équipe féminine de basket du Nigeria en quart de finale. Une première aux JO, toutes catégories confondues.</p>
<p>L’équipe de basket ball Sud-soudanais aux JO de Paris</p>
<p>De même, les débutants Sud-soudanais, pour leur premier tournoi olympique, ont titillé les Etats-Unis. Une élimination au premier tour, mais un succès historique de la plus jeune nation au monde face à Porto-Rico.</p>
<p>Le Botswanais Letsile Tebogo vainqueur sur 200m (19 »46)</p>
<p>Parallèlement, le continent a explosé des records olympiques. Des exploits signés par le Botswanais Letsile Tebogo sur 200m (19 »46), premier Africain sacré sur 200m, et le marathonien éthiopien Tamirat Tola (2h06’26 »).</p>
<p>Certains ont saisi l’occasion, bien qu’étant éliminés, de battre des records nationaux ou continentaux.</p>
<p>La Malgache Rosina Randafiarison s’est offert trois records continentaux en haltérophilie (arraché, épaulé jeté et total olympiques).</p>
<p>Cheikh Tidiane Diouf a fait tomber le record du Sénégal, vieux de 58 ans au 400m. « Mon objectif pour les Jo était de battre le record du Sénégal du 400 mètres. Je l’ai fait, même si je ne suis pas qualifié en finale » avait-il confié après son tour de piste.</p>
<p>Dès ce lundi 12 août, lendemain de la clôture des JO, il faudra se projeter sur les prochains, en 2028 à Los Angeles, avec comme étape intermédiaire les JOJ de Dakar. Mais attention : les grandes nations s’y sont déjà attelées…</p>
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<p><strong><em>Bernabé Kabré, envoyé spécial/ Oméga Médias</em></strong></p>
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