Economie

Burkina Faso : Le recensement général des entreprises lancé

Après celui de 2016, le Recensement général des entreprises (RGE) de 2024 vient d’être lancé ce jeudi 8 août, à Ouagadougou. Conduit par l’Institut national de la statistique et de la démographie ( INSD), cette opération de recensement se tiendra du 20 août 2024 à fin décembre 2025.

Après le recensement générale de la population en 2019 et celui de l’agriculture en cours depuis 2022, l’heure du RGE a sonné, huit ans après le premier. Devant les gouverneurs des régions, des hommes d’affaires, des chefs d’entreprises, notamment des acteurs de l’économie nationale, l’INSD a décliné les objectifs de l’initiative.

Disposer d’informations fiables et à jour sur l’ensemble des unités économiques évoluant dans les secteurs formel et informel et résidentes sur le territoire national, c’est ainsi l’objectif global de ce RGE. Il va concerner toutes les unités économiques installées sur le territoire national et exerçant les activités dans un local fixe ou sur un site aménagé. Il s’agit, entre autres, des entreprises informelles exerçant dans des locaux fixes ; des entreprises privées formelles, des Établissements publics de l’État (EPE) exerçant des activités marchandes ; des sociétés d’État ; des Organisations non gouvernementales ( ONG) et des associations. En revanche, ne sont pas concernés, les marchés et yaars ; les administrations centrales économiques déconcentrées ; les missions diplomatiques et consulaires ; les unités agricoles non modernes, les EPE non marchands et les unités économiques ambulantes.

« Ses informations nous permettront de mieux comprendre les dynamiques en cours », selon le représentant du ministre en charge de l’économie, Abdoul Rachid Soulama

Président de cette cérémonie de lancement, le représentant du ministre en charge de l’économie, Abdoul Rachid Soulama, a salué la résilience des acteurs économiques dans le contexte de crise sécuritaire. Pour le porte-parole du « grand argentier » du Burkina, ce RGE s’inscrit dans une démarche globale de modernisation et de rationalisation de l’économie nationale. Le Burkina Faso, poursuit-il, est résolument engagé dans la voie de la transformation structurelle de son économie. Et cette action, en est la preuve, a-t-il argué. Pour lui « Ce RGE vise à dresser un état des lieux précis et exhaustif de l’ensemble des unités économiques évoluant sur le territoire national ».

Le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, a rappelé que le secteur privé constitue le moteur de l’économie burkinabè. « Pour planifier le développement, il faut tenir compte de ses entreprises et savoir comment elles fonctionnent, évoluent et qu’elle est leur contribution à l’économie nationale. Il sera important d’avoir des données fiables, actualisées sur ces aspects », a indiqué le directeur général de l’INSD. A l’occasion, il a demandé aux acteurs concernés de faciliter le travail aux agents recenseurs en présentant tous les documents demandés.

« Si l’entreprise n’existe pas nous n’allons pas la recenser », a indiqué le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo

La représentante du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Aïssata Kanazoé, dans son allocution, a salué la disponibilité constante du secteur privé à apporter les réponses aux besoins de l’économie burkinabè. « Ce RGE va permettre de disposer de statistiques fiables et à jour qui permettront de mettre en œuvre des politiques efficaces et adaptées aux besoins de l’économie », a-t-elle confié, rassurant que le monde des affaires formule le vœu de réussite de cette initiative.

Représentant le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Aïssata Kanazoé a salué le gouvernement pour l’importance accordée au secteur privé

Pour rappel, cette opération d’envergure nationale va permettre de mobiliser 550 agents recenseurs. L’opération est financée par l’économie nationale avec le soutien de la Banque mondiale.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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