Dengue au Burkina Faso : 51 décès enregistrés sur l’ensemble du territoire en 2024
La Direction Régionale de la santé du Centre (DRSC) a tenu une rencontre d’échanges et d’information avec les blogueurs et les hommes de médias, ce vendredi 16 août 2024 à Ouagadougou. Il leur a été expliqué ce qu’est la dengue, comment elle se transmet ainsi que le nombre de cas de décès liés à cette maladie.
Au Burkina Faso, ils sont nombreux ceux qui tendent à confondre le paludisme et la dengue. Même si les deux maladies se transmettent par des moustiques, il faut savoir qu’il existe de nombreuses différences, c’est ce qu’a fait savoir Dramane Coulibaly, chef de service de la promotion de la santé de la DRSC. De ses dires, le paludisme est causé par un moustique appelé anophèle femelle tandis que la dengue est transmise par le moustique « Aedès » ou «moustique tigre». Toujours dans la différenciation, il a évoqué le fait que la dengue est causée par un virus alors que le paludisme est dû à un parasite.
Concernant l’ampleur de la maladie, la direction de la santé du Centre a laissé entendre qu’en 2023, le nombre de décès liés à la dengue au Burkina Faso se chiffrait à 709 personnes. La région du Centre à elle seule cumulait 318 personnes décédées de la dengue. Par contre, poursuit-elle, en 2024, le nombre de décès enregistrés sur le plan national était de 51 dont 21 étaient enregistrés pour le compte de la région du Centre.
Des journalistes outillés par la DRSC-©Faso7
Avant d’en arriver à cette étape, il y a plusieurs signes qui se font sentir sur les personnes suspectes, a indiqué Dramane Coulibaly. Des signes légers de la dengue, il a fait noter entre autres, la survenue d’une fièvre, des maux de tête sévères et des douleurs musculaires et articulaires. A cela s’ajoutent des vomissements et une inflammation des ganglions. Les signes graves quant à eux peuvent aller des maux d’estomac, des difficultés respiratoires jusqu’à des saignements. Après avoir constaté ces signes sur des personnes qui peuvent être des cas suspects, probables ou confirmés, le chef de service de la promotion de la santé a indiqué qu’il faut éviter l’automédication même s’il n’existe pas pour le moment un traitement spécifique.
« Pour ce qui concerne la dengue, il s’agit en réalité de savoir qu’il y a des médicaments qui sont contre-indiqués lorsque l’organisme héberge le virus de la dengue. En ce sens, nous déconseillons toutes formes d’automédication. Que ce soit les produits traditionnels ou les produits modernes qu’on peut trouver en pharmacie, d’éviter toutes formes d’automédication et ne prendre que des produits qui ont été prescrits par les spécialistes de santé », a-t-il prodigué.
Dramane Coulibaly, Chef de service de la promotion de la santé -©Faso7
Aux blogueurs et aux journalistes, la DRSC leur a exhorté à adopter les bonnes pratiques d’hygiène et à sensibiliser leur entourage sur les différentes mesures à adopter pour détruire les gîtes larvaires. La destruction peut se faire sur le volet physique, biologique ou chimique.
Concrètement, il s’agit de curer régulièrement les caniveaux, de détruire les points d’eaux et les débris pouvant abriter des larves de moustiques. Ils ont aussi recommandé l’utilisation de moustiquaires imprégnés. Pour renforcer cette destruction, le ministère chargé de la Santé entend pour sa part continuer à pulvériser les grandes artères des villes.
Cheick Habib Désiré BAYIL, S. Henriette Djamilatou OUATTARA (stagiaire)
Faso7
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