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Burkina/Politique : les ‘’Wayiyans » annoncent une marche-meeting contre l’Intersyndicale des magistrats

Indignés par l’opposition de l’Intersyndicale des magistrats contre la réquisitions de cinq de leurs collègues pour aller au front, les membres de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) ont animé un point de presse le 19 août 2024 à Ouagadougou. Objectif : traduire sa désapprobation de l’attitude de l’Intersyndicale et annoncer une marche-meeting le 22 août 2024.

« Nul n’est au-dessus de la loi ». D’entrée de jeu, c’est le message que les membres de la CNAVC ont affiché pour traduire leur indignation suite au communiqué de presse de l’Intersyndicale des magistrats dans lequel, elle s’interrogeait sur le bien-fondé des réquisitions de cinq magistrats pour être envoyés au front de la guerre contre les groupes terroristes.
Selon les Wayiyans, la conférence de presse qu’ils ont décidé d’animer sonne comme un droit de réponse du peuple à l’Intersyndicale des magistrats. Pour eux, le décret sur la mobilisation générale et la mise en garde d’avril 2023 concerne tous les Burkinabè âgés de 18 ans et plus et les magistrats ne sauraient aucunement se dérober aux lois qui s’appliquent au reste du peuple burkinabè. « Toutes les catégories socio-professionnelles sont représentées au front et il n’y a pas de raison que ceux qui sont censés appliquer la loi n’y soient pas », estime Ghislain Dabiré, porte-parole de la CNAVC.
Pour les Wayiyans, ces réquisitions sont motivées au vu de la gravité de la situation sécuritaire et aller aller au front n’est pas seulement une obligation légale, c’est surtout un impératif moral et patriotique. « S’ils estiment que juridiquement le Burkina Faso n’est pas en guerre, qu’ils aillent eux-mêmes toucher du doigt la réalité sur le terrain », s’indigne Farga Basile, secrétaire général de la coordination. Quant aux condamnations des soutiens de la Transition qui ont été avancées par l’Intersyndicale, le secrétaire général estime qu’il s’agit d’une fuite en avant de la part des magistrats.

Marche pacifique

A travers ces réquisitions, il s’agit de faire appel aux magistrats afin qu’ils jouent leur part dans l’élan de restauration de la paix et de la sécurité. La CNAVC voit dans cette opposition « une déconnexion » de l’Intersyndicale aux réalités qu’endurent les forces combattantes sur le terrain.
La marche-meeting que les conférenciers ont annoncée pour le 22 aout 2024 devant le Palais de Justice a pour but de faire respecter la justice du peuple par tous les citoyens. « Nous allons adresser notre message qui est que les magistrats ont pour vocation de servir la nation, laquelle passe avant tout », réitère le porte-parole de la CNAVC pour qui la sortie de l’intersyndicale est inadmissible.

Loura Soumana
Kaeceto.net

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