La Direction des Ressources en Eau et ses partenaires organisent du 21 au 23 août à Ouagadougou, un l’atelier de mise en place de la plateforme nationale de l’écosystème transfrontalier du complexe naturel transfrontalier W, autrement dit le parc W.
Cet atelier entre dans le cadre du projet « Améliorer la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), la gestion et la gouvernance fondées sur la connaissance du bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden-Taoudéni » (NB-ITTASS).
On retient que la nouvelle plateforme burkinabè va offrir un cadre de concertation entre les parties prenantes à l’échelle nationale, notamment les autorités, la société civile et les autres partenaires, sur la gestion de l’écosystème du fleuve Niger. Cette initiative fait suite à la mise en place de plateformes similaires au Niger et au Bénin, et s’inscrit dans un processus démarré en 2021.
La prochaine étape consistera à étendre cette plateforme à un niveau régional avec l’intégration de toutes les plateformes nationales, selon le coordonnateur régional du NB-ITTASS, Allomasso Tchokponhoué. « La gestion des ressources naturelles constitue une partie importante au niveau mondial. Cette gestion au départ était vraiment restrictive, sans implication des populations. Avec le temps, nous parlons de gestion participative avec tous les acteurs ; les communautés et l’Etat. Maintenant, il faut réfléchir et trouver des plateformes novateurs d’où l’idée des plateformes », a-t-il fait comprendre.
Présent à cette rencontre, Ibro Adamou, Directeur par intérim de l’ Agence du Bassin du Niger (ABN), a souligné que le Parc W, riche en potentialités, est actuellement confronté à des défis majeurs, notamment les changements climatiques, la pression anthropique et aussi l’insécurité de nos jours. Il a formulé l’espoir que la plateforme burkinabè travaillera en synergie avec celles du Bénin et du Niger pour relever ces défis. « L’avenir du Parc W dépend du succès et de l’efficacité des actions menées par cette plateforme intégrée », a-t-il déclaré.
Le Coordonnateur de la structure focale nationale s’est fait représenter à cette activité par Collette Tiendrébéogo / Nakelsé, Directrice du suivi de la réglementation et des organismes du Bassin. Elle a souligné que le Parc W constitue une importante réserve de ressources naturelles indispensable au développement socioéconomique et environnemental pour les Etats qui se le partage, à savoir le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. « L’ABN a reçu une subvention du Fonds pour l’environnement mondial à travers le PNUD et le PNUE pour la mise en œuvre du projet NB-ITTAS », a-t-elle fait remarquer.
Notons que le projet NB-ITTASS intègre deux autres écosystèmes transfrontaliers prioritaires dans le bassin du Niger en plus du Parc W. Il s’agit de l’écosystème du Plateau de Mandara, partagé entre le Cameroun et le Nigeria et de celui du Lac Tchad, reliant le Tchad et le Cameroun.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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