Société

Burkina Faso : des acteurs du secteur alimentaire plaident pour l’insertion du droit à l’alimentation dans la Constitution burkinabè

Face à la persistance de la malnutrition au Burkina Faso, le consortium Right2Grow, en collaboration avec le Réseau des Parlementaires pour la Sécurité Nutritionnelle (REPASEN), a plaidé pour l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution, ce 23 août 2024. Lors d’une session de plaidoyer organisée à l’endroit de l’Assemblée Législative de Transition, l’accent a été mis sur la nécessité de renforcer les engagements étatiques pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le Burkina Faso s’efforce depuis plusieurs années de réduire la malnutrition, un problème de santé publique majeur. Malgré cette volonté, les résultats peinent à être atteints  faute d’une mobilisation de l’ensemble des acteurs, notamment les parlementaires, les organisations de la société civile et les communautés locales.

Pour répondre à ce défi, le consortium Right2Grow, en partenariat avec le Réseau des Parlementaires pour la Sécurité Nutritionnelle (REPASEN), a pris l’initiative d’organiser une session de plaidoyer destinée à l’Assemblée Législative de Transition.

« Nous avons constaté que dans le paysage nutritionnel au niveau du Burkina, il y a un certain nombre de sujets qu’il est nécessaire d’aborder. Et alors nous avons pensé qu’ensemble avec le réseau des parlementaires, nous pouvons porter ce plaidoyer au plus haut niveau », a confié Dieudonné Lankoandé, coordonnateur du réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT).

Dieudonné Lankoandé, coordonnateur du RESONUT-©ALT

Cette rencontre avait pour objectif entre autres de promouvoir l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution burkinabè, et de plaider pour l’augmentation du budget de l’Etat en faveur de la nutrition. Des mesures qui symboliseraient un engagement fort de l’État envers la sécurité alimentaire de ses citoyens. « Il s’agit essentiellement de plaider pour l’augmentation du budget de l’Etat en faveur de la nutrition parce que notre pays s’est engagé à aller jusqu’à 3% et jusque-là nous ne sommes qu’à 1,72%. (…) Nous pensons également qu’il est important que le droit à l’alimentation puisse être un droit inscrit  dans notre constitution au niveau du Burkina », a poursuivi le coordonnateur du RESONUT.

Marie Angèle Tiendrebeogo, présidente de la commission du genre de la santé, de l’action sociale et humanitaire à l’ALT-©Faso7

Selon les parlementaires, cet atelier arrive à un moment crucial, particulièrement dans un contexte où la crise sécuritaire entrave les efforts de lutte contre la malnutrition. « Comme vous le savez, la crise sécuritaire et humanitaire auxquelles fait face notre pays depuis quelques années a remis en cause certains accords de notre pays rendant difficile la situation alimentaire. Donc il fallait donner des données aux députés afin que nous puissions porter ce plaidoyer auprès du gouvernement », a indiqué Marie Angèle Tiendrebeogo, présidente de la commission du genre de la santé, de l’action sociale et humanitaire à l’ALT. A en croire cette dernière, les parlementaires ont désormais une meilleure compréhension des enjeux et se sont engagés à défendre ces préoccupations au sein de l’hémicycle.

Le consortium Right2grow est composé des organisations non gouvernementales (ONG) telles que Save the children international, Action contre la faim, The Hunger Project, le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT) et bien d’autres organisations.

Bamboado Edwige OUOBA

Faso7

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