Variole du singe : 73 cas enregistrés en Afrique de l’Ouest, dont 28 en Côte d’Ivoire
A ce jour, aucun cas confirmé de la variole du singe encore appelé Mpox n’a été enregistré au Burkina Faso. Néanmoins, le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) veut se préparer à la riposte d’éventuels cas de cette maladie virale. A cet effet, il a convié les hommes de média, ce 28 août 2024, pour renforcer davantage leurs connaissances sur cette maladie tropicale.
Majoritairement, la variole du singe ou Mpox se rencontre chez les enfants vivant dans les forêts tropicales de l’Afrique occidentale et centrale. Revenant sur les origines du Mpox, Dr Rodrigue Diao, Directeur technique du CORUS a fait savoir que c’est en 1970, en République démocratique du Congo que les premiers cas humains ont été détectés. Bien avant, le virus causal de la maladie, l’orthopoxvirus, faisait légion chez les singes. C’est à partir du contact direct de cet animal ainsi que des rats, que l’homme se fait contaminer.
Au-delà des animaux, Dr Rodrigue Diao a notifié aux hommes de média que la transmission interhumaine du Mpox est également possible. Cela passe par les gouttelettes respiratoires infectieuses, des lésions cutanées ou encore par des objets récemment contaminés. Selon les calculs des épidémiologistes, l’intervalle entre l’infection et l’apparition des symptômes est généralement de 6 à 13 jours. Cependant, il peut avoir une variation qui peut aller de 5 à 21 jours, a précisé le directeur technique du CORUS.
Des journalistes outillés sur la variole du singe ou Mpox-©Faso7
Selon les épidémiologistes, il existe plusieurs phases d’infection. Il s’agit de la phase pré-éruptive qui se caractérise par une fièvre pouvant aller à plus de 38°C. A côté de ces symptômes, il y a le gonflement des ganglions lymphatiques, des douleurs abdominales, lombaires et musculaires. Trois jours après le début de la fièvre, la phase de l’éruption cutanée commence à s’installer sur le visage avant de s’étaler sur le tronc et les membres.
« C’est une maladie qui est caractérisée par des boutons qui vont évoluer. Ces boutons vont commencer par des macules qui se présentent comme des lésions similaires à une piqûre de moustique. Et cette surélévation de la peau va augmenter et devenir une papule qu’on peut déjà toucher et qui va être ferme. Cette papule par la suite évolué avec du liquide qui va se retrouver dedans. Toujours dans l’évolution, cette vésicule va évoluer pour donner une pustule et c’est un liquide jaunâtre. Souvent, il s’agit carrément du pu. Par la suite, cette pustule va s’assécher et donne une croûte », a clarifié Dr Diao.
« Il y a une possibilité de transmission par voie sexuelle » (Dr Rodrigue Diao)
Si pour l’heure aucun cas confirmé n’est déclaré au Burkina Faso, le CORUS entend se préparer pour une riposte efficace. Cela a tout son sens, car dit-il, en Afrique de l’Ouest, ce sont 73 cas confirmés, dont 28 en Côte d’Ivoire avec un cas de décès, 39 au Nigeria et 6 au Liberia. Pour faire cette riposte, le ministère de la Santé invite les populations à respecter les différentes mesures sanitaires. Il s’agit notamment, de se rendre dans un centre de santé face à tout symptôme s’apparentant à celui du Mpox. Aussi, il leur est demandé d’éviter la manipulation des animaux malades ou retrouvés morts.
« Ce sont également les rapports sexuels à risque, c’est de toujours utiliser des préservatifs parce qu’il y a une possibilité de transmission par voie sexuelle. Et également faire de telle sorte qu’on évite le contact des cas suspects », a-t-il prodigué.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
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