La 3e session du cadre annuel de concertation entre le ministère de l’Économie et des finances et les membres des Comités anti-corruption (CAC) s’est ouverte ce jeudi 29 août 2024, à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Sayouba Sawadogo, directeur de cabinet du ministre en charge de l’économie et des finances.
Cette 3e session a pour objectif de faire le point sur les actions menées en 2023 pour lutter contre la corruption et définir les orientations futures afin de renforcer la transparence et l’intégrité dans la gestion des finances publiques.
Dans son discours d’ouverture, Sayouba Sawadogo a souligné l’importance de la lutte contre la corruption, qu’il a qualifiée de menace sérieuse pour le développement durable et la sécurité des sociétés. Il a également précisé que cette lutte est essentielle pour assécher les sources de financement du terrorisme et promouvoir un développement durable au Burkina Faso.
Le ministère de l’Économie, dans sa lutte donc contre la corruption, a mis en place plusieurs initiatives, notamment le renforcement des contrôles internes, la digitalisation des services ainsi que la création de 25 comités anti-corruption. Ces comités ont pour mission de promouvoir l’intégrité et la probité parmi les agents de l’administration économique et financière, ainsi que de recevoir les plaintes et dénonciations sur les dysfonctionnements dans les services.
« Des résultats significatifs ont été atteints en matière de sensibilisation et de réception des plaintes. Nous avons réalisé 90 sessions d’information et de sensibilisation pour plus de 1 300 agents dans les structures centrales et déconcentrées. Egalement 111 sessions ont été faites pour 8 394 usagers dans sept chefs-lieux de région », a déclaré Sayouba Sawadogo.
Malgré ces avancées, le directeur de cabinet a appelé à une vigilance continue et à une détermination renouvelée dans la lutte contre la corruption.
« La sincérité commande de reconnaître que le phénomène existe dans notre pays et c’est pour cela qu’on déploie un certain nombre de dispositifs pour lutter efficacement contre la corruption. Au niveau de notre département, l’inspection générale des finances déploie ses hommes sur le terrain à travers un certain nombre d’investigation de contenu. Alors nous pouvons dire qu’à travers les résultats atteints au niveau de l’inspection générale des finances, que dans notre pays, nous menons une lutte efficace contre la corruption. Mais il ne faut pas baisser les bras, ni avoir une forme d’autosatisfaction. Il faut reconnaître que le phénomène est toujours là et qu’il faut toujours mener des actions pour combattre ce fléau », a-t-il rappelé.
Pour améliorer encore leurs résultats, le ministère prévoit d’ajouter 5 nouveaux comités anti-corruption aux 25 existants, afin qu’un comité soit présent dans chaque structure du département.
Lors de la cérémonie, Isidore Tiemtoré, conseiller spécial du président du Faso, chargé des questions de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, a présenté le nouveau dispositif de dénonciation instauré par la présidence. Le rapport d’activités des comités anti-corruption pour l’année 2023 a été examiné, permettant d’évaluer les progrès réalisés et de discuter des défis à venir pour atteindre une tolérance zéro envers la corruption.
Hanifa Koussoubé
Clémentine Koama (Stagiaire)
Lefaso.net
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