Ce mercredi 4 septembre 2024 à Ouagadougou, des députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont pris part à la restitution des résultats issus du passage du Burkina Faso au quatrième cycle de l’Examen périodique Universel (EPU). Ces recommandations visent entre autres à l’amélioration du cadre juridique et de la protection des droits humains.
Pour la quatrième fois consécutive, le Burkina Faso a marqué son passage en 2023 au cycle de l’Examen périodique Universel (EPU). Face aux députés de l’Assemblée législative de transition, le Ministère de la Justice et des Droits humains, en partenariat avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a restitué les recommandations issues de ce quatrième EPU.
Du contenu de ces recommandations, Béopoadi Sinini, Directeur de cabinet du ministère chargé de la justice a fait savoir que 265 recommandations ont été formulées à l’endroit du Burkina Faso. Sur ce nombre, 206 recommandations ont été acceptées par le pays et 59 ont été notifiées, a-t-il poursuivi. Les recommandations acceptées sont entre autres celles en lien avec le renforcement du cadre juridique et institutionnel des droits de l’homme et avec le renforcement de la coopération avec les organismes internationaux de promotion et de protection des droits de l’homme.
Béopoadi Sinini, Directeur de cabinet du ministère chargé de la justice©Faso7
«Cet exercice a permis au Burkina Faso de réaffirmer son attachement à respecter ses engagements en matière de droits humains, particulièrement dans le contexte de la lutte contre le terrorisme auquel il est confronté depuis maintenant près d’une dizaine d’années. L’accent a été particulièrement mis sur les mesures prises pour conformer les actions de lutte contre le terrorisme aux engagements du pays en matière de droits humains», a-t-il précisé.
Marcel Zongo, Directeur général des droits humains, a laissé entendre que restituer ces recommandations aux députés de l’ALT permettra à ces derniers d’accompagner le ministère chargé de la Justice dans l’amélioration des droits humains. Pour lui, ces recommandations peuvent être des propositions de textes de lois abordant les aspects des recommandations du quatrième EPU.
Lassané Guitty, député à l’ALT-©Faso7
Lassina Guitty, député à l’ALT, a effectivement reconnu que bon nombre de ces recommandations nécessite une réforme législative. La contribution des députés sera de vérifier si les questions de droits humains sont prises en compte dans les lois que prend le gouvernement, a-t-il expliqué.
« Nous pouvons interpeller les ministres pour voir un peu quelle est leur contribution et attirer leur attention sur la nécessité de poser tel ou tel acte rentrant dans la mise en œuvre de telle ou telle recommandation. Il y a également la question budgétaire, nous pouvons également regarder que les problématiques en lien avec les droits humains sont prises en compte dans la budgétisation », a fait savoir Lassina Guitty.
Il faut noter que l’examen périodique universel permet d’examiner tous les 4 ans et demi, la situation des droits humains dans les 193 États membres des Nations unies. Après 2008, 2013, 2018, c’est le 6 novembre 2023 que le Burkina Faso s’est soumis pour la quatrième fois à cet EPU. Le pays a enregistré un taux de 88, 04% lors du 3e cycle.
Cheick Habib Désiré BAYILI
Faso7
L’article Examen périodique Universel (EPU) : Les députés burkinabè s’approprient les recommandations est apparu en premier sur Faso7.
Comments
comments