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La rencontre entre les armées du Niger et du Nigéria renvoie à une Afrique capable de trouver des solutions en son sein, analyse Imhotep S. Bayala
Ouagadougou, 04 sept. 2024 (AIB) – Alors qu’elles devraient s’affronter selon la volonté de la CEDEAO et notamment du président nigérian Bola Tinubu, les autorités militaires du Nigeria et du Niger se sont rencontrées il y a juste une semaine en vue d’une reprise d’une collaboration de lutte antiterroriste, preuve selon l’activiste et analyste de la vie politique, Serges Bayala alias Imhotep que l’ Afrique est capable de trouver des solutions aux défis auxquels elle fait face.
«Cette rencontre entre l’armée nigérienne et l’armée nigérienne est le type d’image, de symbole et de message que l’on veut voir les armées africaines être capables de s’envoyer.
Cela renvoie à une Afrique solidaire, à une Afrique capable de trouver en son propre sein les solutions aux défis auxquels elle fait face », s’est réjoui l’analyste politique, Serges Bayala.
Le chef d’état-major de l’armée du Nigeria, le général Christopher Musa et son homologue du Niger, le général Moussa Salaou Barmou, se sont rencontrés le 28 août 2024 à Niamey, un an après la prise du pouvoir du général Tiani.
Les deux parties ont réaffirmé leur engagement à reprendre et renforcer leur collaboration afin d’assurer la stabilité et la sécurité régionale, indique le communiqué conjoint.
Le Nigeria s’est engagé « à ne pas déstabiliser le Niger ou aucun de ses voisins» tandis que le «Niger a confirmé être prêt à reprendre une participation active dans la coopération militaire que constitue la Force multinationale mixte (FMM)».
Après la prise du pouvoir au Niger en juillet 2023 du général Abdouramane Tiani, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont la présidence était assurée par le Nigeria avait menacé d’attaquer le pays pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, au pouvoir.
«Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, c’est ce type d’image de solidarité, de fraternité et de partage des défis qu’on veut voir les armées africaines s’envoyer et non pas des invectives, des injonctions et des messages de guerre contre le Niger», a ajouté M. Bayala.
«Cette image vient panser nos plaies, nos blessures, nos frustrations et nos amertumes», a-t-il insisté.
Pour lui, les armées africaines doivent multiplier ce type de rencontre, plutôt que de passer le temps à «se défier au profit d’intérêts étrangers et d’intérêts extra-africains, au-delà des besoins vitaux des populations du Sahel».
«Cette rencontre avec le Nigeria chef de file de la CEDEO vient également montrer que cette institution et celle de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) peuvent avoir des cadres de collaboration où ils partagent les défis globaux du continent africain», a conclu l’analyste politique.
La Confédération « Alliance des Etats du Sahel (AES) » est une confédération créée le 06 juillet 2024 entre les trois pays, le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour une intégration dans les domaines sécuritaires, diplomatiques et économiques.
Agence d’information du Burkina
DNK/yos/ck
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