En réponse à la crise alimentaire et humanitaire qui sévit au Burkina Faso depuis plusieurs années, l’organisation non gouvernementale Action contre la Faim (ACF) a lancé, le 6 septembre 2024, le programme Nutrisafe. Ce programme, succédant à un précédent programme similaire, ambitionne de toucher près de 800 000 personnes en deux ans et de réduire la morbidité et la mortalité au sein des populations touchées par la crise.
Nutrisafe est un programme multisectoriel intégré financé par le Bureau pour l’assistance humanitaire de l’USAID à hauteur de 14 millions de dollars, soit près de 8 269 197 000 francs CFA. Les secteurs pris en compte dans ce programme sont la santé et la nutrition, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, ainsi que la santé mentale et le soutien psychosocial.
Ce programme ambitieux couvre les régions de l’Est, du Centre-Est, du Sahel, du Centre-Nord, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. Le gouverneur de la région de l’Est, Ram Joseph Kafando, représentant le ministre de l’Action humanitaire et les régions bénéficiaires, s’est réjoui du lancement d’un tel programme.
« En ce qui concerne la région de l’Est, Action contre la Faim mène beaucoup d’actions dans le cadre de la prise en charge de nos personnes déplacées internes et de nos hôtes vulnérables. C’est l’occasion pour moi, en cette cérémonie de lancement officiel du projet, de dire merci au nom des populations de la région de l’Est à l’ONG », a-t-il déclaré.
« En ce qui concerne la région de l’Est, Action contre la Faim mène beaucoup d’actions dans le cadre de la prise en charge de nos personnes déplacées internes et de nos hôtes vulnérables » (Ram Joseph Kafando, gouverneur de la région de l’Est-©Faso7)
Nutrisafe s’étend du 1er juillet 2024 au 30 juin 2026, succédant ainsi au programme dénommé Réponse intégrée à l’insécurité nutritionnelle dans les zones affectées par la crise au Burkina Faso (IRENIB). Ce précédent programme, qui a pris fin en juin 2024, a permis d’impacter près de 500 000 personnes vulnérables, selon Thomas Owono, directeur pays d’ACF. Et ce n’est pas tout : grâce à ce programme, le taux de décès dû à la malnutrition est passé de 12,75 % en 2023 à 5,05 % en 2024, tandis que le taux de guérison a progressé de 85,23 % en 2023 à 94,55 % en 2024 dans la ville de Bogandé.
Thomas Owono, directeur pays de Action contre la Faim Burkina-©Faso7
Cette réponse d’urgence multisectorielle pour la santé et la nutrition (Nutrisafe) se veut donc une continuation du succès du programme IRENIB, avec davantage impacts. Il ambitionne d’être un soutien au gouvernement dans la gestion de la crise alimentaire afin de réduire significativement l’impact de ladite crise sur les populations vulnérables.
« La particularité de ce programme, c’est qu’il s’aligne à la vision du gouvernement. Parce que nous, on vient vraiment pour soutenir les autorités et s’aligner dans la vision du gouvernement. Et c’est le fait d’avoir un paquet complet qui fait qu’on peut avoir plus d’impacts à l’arrivée. (…) Le fait d’avoir une approche multisectorielle permet d’avoir un vrai impact sur la nutrition », a indiqué Thomas Owono, directeur pays d’ACF.
Bamboado Edwige OUOBA
Faso7
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