Burkina Faso : La première promotion des étudiants diplômés et incubés dans le domaine sylvo-agro-pastoral officiellement sortie
La première promotion des étudiants diplômés et incubés dans le domaine sylvo-agro-pastoral est officiellement sortie et a été installée dans ses sites d’exploitation, ce jeudi 12 septembre à Bagré, dans la province du Boulgou, région du Centre-Est. Le thème choisi pour la cérémonie a été : « Incubation de technologies agricoles, une alternative pour une réforme éducative au service du développement souverain du Burkina Faso ».
C’est pendant 12 mois d’incubation que ces 44 étudiants, dont 14 filles, ont allié connaissances théoriques et pratiques sur le terrain, apprenant les cultures de saison et de contre-saison. Le représentant des incubés, Issa Sana, a exprimé sa reconnaissance envers les autorités qui ont initié ce projet. Ils ont reçu des formations dans la production de spéculations telles que le maïs, le niébé, le soja, le riz, la patate douce à chair orange, la tomate, l’oignon et le piment.
« Lancé en juin 2023 avec un effectif initial de 50 étudiants, 44 ont réellement répondu présents sur les périmètres irrigués de Bagré. Ces 44 se subdivisent en 14 filles et 30 garçons. À l’issue des 12 mois de formation théorique et pratique, ces derniers ont achevé avec succès leur formation, soit un taux de succès de 100 % », a informé le ministre Adjima Thiombiano, en charge de l’Enseignement supérieur.
Dans le cadre de leur installation, ces apprenants bénéficieront chacun d’un kit d’installation composé d’un contrat de bail pour un hectare aménagé, d’un motoculteur, d’une motopompe, d’un tricycle, d’un semoir, d’un kit de pulvérisation, d’engrais, de semences améliorées et d’un budget de fonctionnement d’environ 600 000 FCFA.
Les incubés repartent bien dotés-©Faso7
Au nom de tous les impétrants, Issa Sana a exprimé sa gratitude envers les porteurs de ce projet. Il a aussi formulé leur engagement à œuvrer dans le monde de l’entrepreneuriat agricole, afin de servir d’exemple aux autres jeunes.
« Nous tenons à saluer cette innovante initiative d’incubation, pensée et mise en œuvre par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur à travers l’Agence nationale de valorisation des résultats de recherches (ANVAR). Aujourd’hui marque la fin d’un chapitre mais aussi le début d’un nouveau. Nous partons avec des compétences renforcées mais aussi une ambition renouvelée », a-t-il laissé entendre.
« Il était impérieux pour nous de démontrer à cette jeunesse la nécessité de se décomplexer »
Jean Emmanuel Ouédraogo, représentant le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, haut patron de cette cérémonie, a expliqué que cette initiative a été pensée afin d’encourager les jeunes à rompre avec les forts taux de postulants au concours de la fonction publique et l’assistanat. Cela compte pour l’affirmation de la souveraineté et le développement endogène du Burkina Faso, selon lui.
« Il était important pour nous de démontrer par cette incubation agricole qu’il est possible de développer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes afin que ces derniers ne s’enferment pas dans la logique des débouchés uniques de la fonction publique. Il était impérieux pour nous de démontrer à cette jeunesse la nécessité de se décomplexer et de se convaincre qu’elle peut s’épanouir avec toutes sortes d’initiatives, comme celles liées à l’agriculture », a laissé entendre Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Par ailleurs, le représentant du Président du Faso a baptisé cette promotion « Renaissance ».
« Vous êtes des pionniers d’une nouvelle génération d’agriculteurs et d’innovateurs capables de transformer et de garantir la sécurité alimentaire de notre Nation. Notons que cette promotion est parrainée par les ministres chargés des Finances et de l’Agriculture », a laissé entendre le ministre.
Le ministre Adjima Thiombiano exprime sa gratitude envers les membres du Gouvernement qui l’ont accompagné-©Faso7
Le ministre Adjima Thiombiano a annoncé que la prochaine promotion sera composée d’une centaine d’étudiants déjà présélectionnés. Il est prévu que ceux-ci soient formés dans plusieurs domaines et sur plusieurs sites en plus de celui de Bagré, notamment Samandéni, Faracoba, Saria et Banfora.
« Notre vision à terme est de faire en sorte que, dans chaque région, il y ait au moins un centre d’incubation qui tienne compte des potentialités locales », a-t-il expliqué.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
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