Burkina : Des habitants de la trame d’accueil de Silmiougou se sentent lésés par la SONATUR
Ouagadougou, 15 sept. 2024 (AIB)- S’estimant lésés par « le refus » de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) de viabiliser leur site, des habitants de la trame d’accueil de Silmiougou ont appelé, hier samedi, les autorités au secours.
« Nous exhortons les autorités burkinabè à se pencher sérieusement sur le cas de la SONATUR à Silmiougou afin que l’électricité et l’eau ne soient pas seulement l’apanage de ceux qui vivent dans les cités », a déclaré le porte-parole des habitants, Issoufou Rouamba, lors d’une conférence de presse.
En 2018, les populations de Silmiougou ont cédé 250 hectares de leur terre à la SONATUR pour la réalisation de cités. En contrepartie, la société nationale d’aménagement des terrains urbains se serait engagée à lotir et à viabiliser 100 hectares au titre de trame d’accueil pour loger les autochtones, a rappelé M. Rouamba.
« Nous avons rompu les négociations avec la société Abdoul Service parce que la SONATUR nous avait promis, en présence de la mairie de l’arrondissement 8, l’eau, l’électricité, des voies et des caniveaux, avant d’entamer les travaux sur son site », a-t-il ajouté.
« Nous sommes surpris de constater que la SONATUR ne veut pas respecter son engagement de 2018. De plus, elle a commencé les travaux d’électrification de son site au mépris des populations de Silmiougou.
Lorsque nous avons manifesté notre mécontentement, la société a indiqué qu’à l’époque, elle avait seulement promis deux points d’eau et l’ouverture sommaire des grands axes sur la trame », a affirmé le représentant des populations.
Or, M. Rouamba a précisé que les habitants ont accepté de céder leurs terres cultivables dans l’espoir de bénéficier de commodités et de pouvoir développer d’autres activités grâce à l’eau et à l’électricité.
Dénonçant une « duperie » et une « discrimination » à leur encontre, les populations appellent les autorités actuelles à se pencher sur la question pour faire respecter leurs droits.
Agence d’information du Burkina
YOS/ata