Le ministre chargé de la fonction publique a rendu une visite de courtoisie et de travail au ministre de la sécurité et son personnel, ce mardi 17 septembre 2024. A l’ordre du jour, des questions sur l’organisation des concours directs de l’année 2024, des félicitations et des encouragements aux forces de sécurité pour leur accompagnement dans le processus de ces concours directs.
Plus d’une dizaine de personnes sont en audition pour des faits de tentative d’entacher les concours directs. En effet, des tentatives d’empêchement du déroulement des concours ou d’entacher ces concours sont été enregistrées. Face à cet échec, ces personnes ont procédé à des fabrications de fichiers en qualité de preuves et d’autres ont fabriqué des fichiers de correction pour indiquer les preuves de la fuite, selon le ministre en charge de la fonction publique.
« Aujourd’hui, il y a plus de 10 auditions. Même ceux qui ont publié des fichiers, qui ont effacé, on a déjà des captures, que nous avons gardées. Si c’est vrai et qu’on aboutit à une réalité de dénonciation qui montre que c’est vrai, des acteurs seront réprimandés conformément à la loi en vigueur. Si c’est faux aussi, celui qui a fait une fausse publication, tu dois l’assumer. Il n’y a pas à venir à la barre judiciaire et dire que je ne savais pas », a-t-il déclaré.
Cette question de fuite est l’un des sujets de la visite du ministre en charge de la fonction publique. L’autre question évoquée lors de cette visite concerne la possibilité de proclamer les résultats au plus tard le 30 septembre 2024, afin de permettre que la rentrée se tienne au plus tard le 4 octobre 2024. Le ministre a laissé entendre que tous les résultats sont disponibles avant cette date en entendant la vérification des diplômes.
« A l’heure où nous parlons, l’ensemble des concours qui ont été lancés pour la session 2024, tous les résultats sont disponibles. Et pour l’admissibilité au niveau des concours directs, tout est disponible et nous bataillons pour qu’au plus tard le 30 septembre, tous les résultats définitifs soient publiés afin que le 4 octobre, la rentrée effective dans les écoles professionnelles puissent se faire », a noté Bassolma Bazié.
« Tous les résultats sont disponibles » (Bassolma Bazié)
« Ce n’est pas bien qu’un professionnel de l’Etat commence l’année scolaire, ces enfants sont déjà scolarisés et il doit quitter pour aller dans une école de formation. Ça fait des perturbations au niveau de la famille », a ajouté le ministre en charge de la fonction publique, insistant sur les questions de fuite, notamment les suspicions de fuite au niveau de la magistrature.
« Je veux parler de ceux qui se permettent de fabriquer des fichiers en disant qu’il y a eu des fuites, et même des fichiers de correction en disant qu’il y a eu des fuites. Même si c’est une fausse information, on ne va pas résigner sur les moyens », a-t-il noté.
Le premier responsable de la fonction publique a noté qu’à partir de 2025, tous les concours en recrutement doivent être centralisés au niveau de la fonction publique, en vue d’éviter des dérapages.
« Si l’intéressé porte plainte en juste, l’Etat va le prendre en charge
Ce sujet a permis au ministre de revenir sur les contractuels de l’Etat. Il a affirmé avoir signé un dossier sur des cas de personnes qui ont servi l’Etat durant plusieurs années sans passer par le recrutement officiel. Et ce document sera examiné en Conseil des ministres.
« Il est venu soit par le biais de parenté, qui connaît les dossiers de l’Etat, vous faites comment ? C’est un Burkinabè donc on a envoyé un dossier qui permettra d’analyser l’ensemble de ces contractuels voir comment il faut les traiter et prendre un décret ferme pour dire que toute personne qui va dans des coulisses bizarres, intégrer des gens sans passer par la voie normale, si l’intéressé porte plainte en juste l’Etat va le prendre en charge, mais toi l’Etat va te poursuivre en justice », a-t-il prévenu.
A son tour, le ministre de la sécurité, le commissaire principal de police Mahamoudou Sana, est revenu sur les points évoqués par son homologue de la fonction publique, notamment les encouragements de ses éléments et les incidents relayés sur les réseaux sociaux.
« Des mesures ont été prises pour réprimander ces comportements qui sont intolérables dans un Etat de droit », a-t-il dit.
« Des mesures ont été prises pour réprimander » (Mahamoudou Sana)
Selon le ministre en charge de la fonction publique, la question de la bonne gouvernance est la contribution de l’ensemble des acteurs qui agissent au nom de l’Etat. C’est pourquoi, il met tous les moyens en œuvre pour assurer que les recrutements de ces agents de l’Etat se fassent dans la transparence et sans doute.
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